L'histoire :
Fils de la mort incarnée par sa mère et son père, la petite mort a déjà un destin tout tracé puisqu’il lui faudra suivre les traces de ses parents en prenant la suite de leur travail de fauche. Pourtant, il rêve de tout autre chose… Il aimerait en effet devenir fleuriste et vivre la même vie qu’un humain. Pour le soutenir dans ses ambitions, la petite mort peut compter sur son seul et unique ami : Ludo. Atteint de leucémie, Ludo est le seul élève qui considère le futur faucheur comme une personne normale. Car oui, les parents de la petite mort ont décidé de l’inscrire à une école normale afin qu’il côtoie les humains dont il devra prendre la vie une fois adulte. Malheureusement, son physique de squelette en fait la proie des quolibets de tous les autres élèves, même d'Audrey dont il est éperdument amoureux. En plus de son copain de classe, la petite mort peut compter sur le réconfort de son chat Séphi après une journée difficile. Pendant ce temps, le père de la petite mort fait la chasse au suicidaire venant pour se pendre dans son jardin. En plus de trouver ça classe de se pendre dans le jardin de la mort, les Hommes pensent également qu’ils accéderont à un rang supérieur dans l’au-delà en venant se faire faucher directement dans l’antre de la mort… Alors qu’en fait, ça donne juste du travail supplémentaire à la grande faucheuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce nouvel album, Davy Mourier nous propose carrément une réécriture de son univers de La petite mort, au sein duquel les différents protagonistes vont faire d’autres choix, amenant ainsi à d’autres événements. Ainsi que se serait-il passé si le héros avait décidé de faucher son meilleur ami en lieu et place de son chat ? Et s’il avait délivré un autre membre de sa famille que son grand-père en fouillant dans le grenier ? Et si ses parents eux-mêmes avaient fait d’autres choix, qu’en serait-il ? Tout à fait lisible et compréhensible par ceux qui ne connaîtraient pas (encore) la série, cette réinterprétation est surtout l’occasion pour l’auteur de remettre en scène cet univers via une aventure où se mêle efficacement humour noir et moments d’émotion. On peut ainsi passer d’un franc éclat de rire, à un instant qui nous prend aux tripes (l’histoire glauque qu’imagine le héros pour un travail scolaire). De plus, l'histoire toujours découpés en chapitres est entrecoupée d’intermèdes amusants. Comme celui montrant des illustrations mettant en scène la petite mort dans un simulateur où il tue les héros de notre enfance en guise d’entraînement (Goku, Harry Potter, Mario et autres Pikachu). Si cette réécriture se conclut de manière abrupte, elle se lit avec plaisir et se montre plus intéressante que celle du tome 4, en comparaison. Bref, du bon Mourier ! On a hâte de voir ce qu’il proposera dans l’éventuel prochain album.
