L'histoire :
Prenant modèle sur son précepteur et ami Guilhem, alias le justicier masqué « le Renard », Maud, jeune fille de bonne famille, est devenue la justicière masquée « la rose écarlate ». Elle poursuit néanmoins un unique but : retrouver l’assassin de son père. Sur son chemin se sont alors dressés deux ennemis de taille en la personne du baron Albert de Huet et de son jumeau balafré Alban. Or les frères diaboliques ont dérobé à Maud le carnet de son père, leur permettant de poursuivre leur quête du trésor des templiers ! Leur destination : Istanbul, via Venise. Maud et Guilhem font donc eux aussi route vers le sud de la France, poursuivant leurs virées nocturnes masquées au gré de leurs étapes et redistribuant aux pauvres les gains de leurs rapines. A Venise, ils logent chez Fanelli, le charmant cousin violoniste de Guilhem. Ce dernier leur annonce qu’un bal masqué a lieu le soir même de leur arrivée, au Palazzo Ca’D’Oro, avec pour thématique la très populaire… Rose écarlate ! Ils reçoivent également une missive de M. Rouget, qui a poursuivi ses recherches de son côté sur le trésor des templiers. Ce dernier les informe que la clé qui conduit au trésor des templiers se trouve en possession du connétable Spinelli et que les frères Huet sont sans aucun doute venus à Venise pour s’en emparer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nos jeunes et fringants héros poursuivent leurs bondissantes aventures justicières à travers leur XVIIIe siècle acidulé. La série semble de plus en plus marquée jeunesse, en raison des archétypes-archi-déjà-vus embrassés sans scrupule par Patricia Lyfoung. Dans ce large brassage de poncifs de genre, on retrouve en effet : un couple de justiciers masqués qui volent aux riches pour donner aux pauvres (comme Zorro, Robin des bois, Jesse James…), un trésor des templiers (fantasme incontournable de toute aventure orientale), des ennemis jumeaux (dont un balafré tourmenté par un sentiment ambigu) et un parchemin qui livre ses clés au compte-gouttes (pour réunir les ingrédients nécessaires à leur quête). Ajoutez à cela la relation amoureuse traditionnelle des mangas entre les deux héros : ils s’aiment au-delà de tout, mais ne se l’avoueront ô grand jamais. La série n’a d’autre prétention que celle de divertir et elle y parvient sans problème. Ce tome 4 se passe majoritairement à Venise, ce qui permet à Philippe Ogaki, moitiée masculine au civil de Mlle Lyfoung, de s’éclater follement avec la colorisation et les effets clinquants (whaow la salle de bal p.20 !). Rayons de lumières, reflets étincelants, lignes de fuite en pagaille façonnent plus que jamais l’atout graphique de la série…