L'histoire :
Guilhem (alias le justicier masqué « le Renard ») a donc posé un lapin à Maud (alias la justicière masquée « La rose écarlate »), le jour même de leur mariage. Serait-il le pire des goujats ? Point du tout. Car en réalité, Guilhem est manipulé par la belle et perfide comtesse Natalia, qui lui a promis de le conduire jusqu’à son père – qu’il croyait défunt – pourvu que Guilhem lui obéisse aveuglément et immédiatement. Ignorant tout de cet odieux chantage, Maud est tout à la fois éplorée, déshonorée et très en colère. Elle se jure de comprendre ce qui est passée par la tête de Guilhem, dusse-t-elle le poursuivre jusqu’en enfer. Elle va notamment chercher de l’aide auprès de l’influent marquis Linus Grimaldi, sans se douter que celui-ci est de mèche avec Natalia. Maud se pointe donc au château de Grimaldi encore habillée en robe de mariée et patiente dans sa somptueuse bibliothèque en attendant que celui-ci la reçoive. Son regard se pose alors sur la tranche d’un livre, La fontaine de Jouvence, qu’elle tente d’emprunter… Ce faisant, elle déclenche involontairement le mécanisme d’un passage secret menant à un laboratoire secret ! Alors qu’elle est sur le point de tirer un mystérieux rideau, elle est surprise par Grimaldi en rage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce tome 8, second opus du deuxième cycle, Patricia Lyfoung continue d’emprunter tous les clichés du récit d’aventures romantiques (le faux livre qui ouvre un passage secret…), ceux qui ont maintes fois fait leurs preuves… et qui demeurent on ne peut plus efficaces sur les jeunes lecteurs (et trices) inexpérimenté(e)s. Alliée à une parfaite maîtrise des ficelles narrative du shôjo, La rose écarlate agit de la sorte comme une véritable drogue sur son public : sitôt la dernière page tournée, les fans pleurent leur mère de devoir attendre un an pour connaître la suite. Maud pardonnera-t-elle à Guilhem ? Guilhem retrouvera-t-il son père ? Natalia morflera-t-elle à la juste mesure de ses ignominies ? Ô so cruel… Car désormais, l’auteure alternera chaque année un tome de la La rose écarlate et un autre du son Prince à croquer, les deux séries qu’elle mène de conserve. Dans ce huitième épisode, peu est finalement révélé, mais on ne s’ennuie jamais. On suit le périple mouvementé et parallèle des héros vers l’Est, jusqu’en Pologne (waoh le château des chevaliers teutoniques !), après une étape touristique à Strasbourg. Visuellement, le cap graphique des influences manga est fièrement maintenu : lignes de fuite, tronches décalquées quand ça s’énerve… et une multitude d’effets de lumières, de scintillements, qu’accompagne une colorisation très appuyée (par Philippe Ogaki et Fleur D.). Ecarlate est un adjectif qui convient…