L'histoire :
De retour en France après leur périple familial et mouvementé en Cappadoce, Maud de la Roche et Guilhem de Landrey préparent leur mariage. La nuit, ils continuent toutefois leurs petits braquages en duo, sous l’apparence des justiciers la Rose écarlate et le Renard. Lors du détroussage d’un carrosse, Guilhem ponctionne notamment une ravissante bague au doigt d’une jeune comtesse. Une bague qui évoque en lui quelque chose : son père porte la même sur le portrait accroché en son château. Intrigué, il n’en parle pas à Maud. Les jours qui suivent, Maud fulmine en découvrant le passé de marivaudages de son fiancé. Elle tente de rivaliser avec les ex conquêtes de son futur époux, en se présentant lors d’une soirée dans une robe merveilleuse. Ce soir là, pourtant, la mystérieuse jeune comtesse Natalia est aussi de la partie. Elle reconnaît en Guilhem son voleur de bague et exerce sur lui un odieux chantage : il va devoir cambrioler pour elle sinon elle le dénonce aux autorités ! Maud, quant à elle, est courtisé par l’intriguant aventurier Linus Grimaldi, leur hôte. Or, Linus et Natalia se connaissent très bien et s’accordent à merveille pour semer la discorde entre les deux amoureux. Quel rapport ces manigances ont-elles avec les parents de Guilhem ? Avec leurs recherches en alchimie ? Le mariage est-il compromis ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un premier cycle se clôturait avec le 6ème tome, résolvant d’un coup d’un seul, presque frénétiquement, moult intrigues concernant le passé de Maud et le secret occulte des templiers. Les choses rentrées dans l’ordre, Patricia Lyfoung peut donc infliger à ses attachants héros de nouvelles aventures trépidantes, quoique stéréotypées. Cette fois, on va donc s’intéresser à la famille de Landrey : quid de la disparition des parents de Guilhem (une piste déjà effleurée au cours du premier cycle) ? Pour pimenter cette problématique, en quête d’arrière-plan se dessine encore un grand mystère : celui des alchimistes, de la pierre philosophale et de la fontaine de Jouvence. Mais dans un premier temps, le gros de l’intrigue est occupé par les manœuvres de deux vils personnages, qui font rien qu’à semer la discorde dans le couple Maud-Guilhem. C’est l’occasion de ridiculiser Guilhem dans des situations compromettantes et de plonger Maud dans des états de fulmination ou de décrépitude extrêmes… En parfait accord, donc, avec le ton « manga-isant » de cette série. Les jeunes lectrices (pas encore blasées par ces ressorts téléphonés) seront ravies, totalement piquées par les bouleversements sentimentaux et la grande aventure qui se profile. Côté dessin, après un tome 6 franchement bâclé pour délivrer les dénouements condensés, Patricia Lyfoung revient à beaucoup plus d’application. Il y a plus de décors, des personnages mieux galbés, une gestion des effets parcimonieuse, une colorisation plus sobre… Et il valait mieux, pour redonner envie de se lancer dans une nouvelle quête. Espérons que cette fois, tous les tomes bénéficieront du même soin…