L'histoire :
A Halicarnasse, une guerre éclate entre les Cariens et les habitants de Rhodes. Rhodes veut son indépendance et les guerriers de l'île se battent comme des lions. Ils parviennent ainsi à repousser leurs maîtres. Ils vont même tenter d'envahir Halicarnasse. Pendant que la guerre fait rage, le souverain des Cariens, Mausole, meurt de ses blessures. Le royaume est alors frappé par une longue période de deuil et de luttes intestines. Finalement, c'est la compagne de Mausole, Artemise, qui reprend le trône. Submergée par la douleur, la reine tente plusieurs fois de se donner la mort pour rejoindre son époux, mais elle est arrêtée par ses conseillers. Finalement, elle décide de construire le plus grand monument aux morts dédié à son amour, le Mausole. Elle convoque donc les plus grands architectes du monde et veut dépasser la magnificence des pyramides d'Egypte pour proclamer au monde entier son amour éternel. Le monument s'appellera « la mère de toutes les tombes » !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sixième merveille du monde, Le mausolée d’Halicarnasse est un des monuments les plus énigmatiques de cette série. Son histoire est très particulière et sa légende a de quoi fasciner. D'ailleurs, Luca Blengino ne s’est pas trompé : à la différence des autres tomes, le scénariste explique d’emblée les circonstances de la construction du mausolée. Alors que jusqu'à présent, l’auteur présentait le destin d’hommes en marge desdits monuments – les cinq premières merveilles étaient reléguées presque au second plan – ici, la véritable vedette reste bel et bien Le mausolée d’Halicarnasse. Érigée par la folie démesurée d’Artémise, cette merveille architecturale est construite dans la souffrance et le sang. A partir de l’ombre gigantesque du premier mausolée de l’histoire et de la violence d’Artémise, Blengino imagine une fiction sur fond de chasse au trésor. Un peu comme dans un western, un convoi carien doit se mettre en marche pour récupérer l’équivalent d’un trésor précieux : les cendres de Mausole. Cette aventure ne faiblit pas, de pages en pages, le rythme reste intense tout au long de l’opus. Le suspense est omniprésent et la troupe carienne doit faire face à de nombreux dangers. Blengino mêle toujours habilement références historiques et récits inventés. Il entremêle également les genres avec bonheur, passant d’un récit d’aventures au policier sans que cela ne gène. La chute est aussi surprenante, avec une révélation fracassante. Bref, comme pour les autres tomes, la série réinvente l’Histoire avec un regard neuf et subtil. Le dessin est aussi efficace et moderne que le scénario. Malheureusement, les couleurs sombres ne permettent pas toujours de bien distinguer les visages et de reconnaître les différents protagonistes. L’avant-dernier tome tient toujours ses promesses au sein de cette série-concept de qualité.