L'histoire :
Nos poissons rouges coincés dans leur bocal poursuivent leurs turpitudes, velléités d’évasion, perspectives d’avenir, désirs de grands espaces aquatiques et considérations métaphysiques. Tantôt les héros écaillés embrassent la thématique des séries télé et du cinéma (Zorro, Hulk, Les dents la mer…), tantôt ils rêvent de lendemains réjouissants : l’océan ! Tantôt des protagonistes externes perturbateurs interviennent, au rang desquels sévissent cette fois le bébé (attention danger !) et le chien (déprimant de flasquitude). On note aussi le retour de « bocalcatraz » (les innombrables tentatives d’évasion du bocal), l’apparition de Pacôme le poisson-lune et les aventures de Gudule, le poisson soluble dans l’eau (fallait oser…). Et sans transition, savez-vous de quelle couleur sont les petits pois ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des séries humoristiques, qu’il s’agisse de BD ou de dessins comiques, il en existe des sacrés paquets dans le 9e art, quand bien même on ajouterait l’option animalière à notre requête. Ce qui caractérise le plus Le fond du bocal, c’est la propension de son auteur à se renouveler. Fasciné par la richesse inouïe de la vie tumultueuse des poissons rouges, Nicolas Poupon persiste avec talent dans le registre du gag aquatique domestique. Vous pensiez peut-être qu’en un tome, il aurait fait le tour d’un concept aussi basique que des poissons dans leur bocal… Que nenni, voilà un second recueil de gags, tout aussi réussi et poilant que le premier, sans jamais être redondant. Les gags s’empilent grosso-modo en vrac, mais pour éviter toute lassitude, Poupon découpe son ouvrage en chapitres titrés. En outre, ces derniers ont le mérite de varier les angles d’attaque (cf. résumé). Certes, le dessin n’est pas ce qu’il y a de plus compliqué, une fois qu’on a chopé le character-design fendard d’un poisson rouge, sous tous les angles, ainsi que le décor subtil d’un bocal. Une bonne pêche…