L'histoire :
Trois poissons rouges, en train d’agoniser à côté de leur bocal, commencent à suspecter fortement qu’ils ont affaire à… un aquariophile débutant.
Dans un bocal rempli à raz-bord d’une épaisse mousse savonneuse, un couple de poissons rouges constate que l’un des avantages de vivre dans cet habitat minimaliste, est que lorsqu’on fait la vaisselle, on fait aussi les carreaux.
Le commissaire-poisson-rouge Chabrot met en branle son infaillible sens de la déduction : étant donné qu’ils ne sont que trois dans ce bocal, que l’assassin n’est ni lui, ni le cadavre, le meurtrier est donc le troisième…
Le médecin-poisson-rouge avoue la vérité à une de ses patientes atteinte d’une forme répugnante de lèpre : vivre dans un frigo, pour un poisson pané, n’y changera rien…
Quand un poisson rouge aperçoit des caméras sur les rebords de son bocal, il croit au retour du commandant Cousteau ! Alors qu’il s’agit simplement de satisfaire à la mode sécuritaire qui veut placer des caméras de surveillance un peu partout…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il fallait bien que ça arrive : après deux recueils de variations autour de la stricte même situation basique (pour rappel, au cas où vous n’auriez pas compris : des poissons rouges dans leur bocal), Nicolas Poupon, à l’instar de ses héros, finit par tourner en rond dans ce troisième opus. A l’exception de quelques gags qui font mouche, l’inspiration s’essouffle en effet un peu. Cette fois, tantôt l’auteur a tendance à « forcer » artificiellement ses idées ou à insister jusqu’à saturation sur un même ressort comique. On note toutefois l’arrivée sympatoche de 2 personnages récurrents : le poisson médecin et le poisson inspecteur Chabrot, à l’origine de déclinaisons humoristiques sur les thèmes des pathologies et des enquêtes. Pour le reste, on retrouve les « évadés du bocalcatraz » et en fil rouge, Poupon interroge à plusieurs reprises : pourquoi les poissons rouges tournent-ils en rond ? Il met également en scène quelques gags moyens dans le registre (à la mode) de l’écologie et du bio, et se permet quelques incartades en forme de satyres sur l’actualité politique… pas franchement percutantes. L’auteur est toutefois meilleur dans le registre de la « philosophie politique » (les programmes à base de flèches), ou lorsque d’autres bestioles viennent jouer les seconds couteaux (requins, piaf et… un éléphant !)