L'histoire de la série :
Ingmar, frêle viking et néanmoins fils de chef, a décidé de prouver son aptitude à succéder à son père, sur le trône de son village. Pour cela, il s’est embarqué avec son frère Epson et une poignée de guerriers sauvages et sanguinaires, en route pour une campagne de pillages, saccages, viols et autres réjouissances. Son credo : faire prévaloir son intellect sur la barbarie béotienne du frangin…
L'histoire :
Rien ne se passe comme prévu dans la tentative du doux et chétif viking Ingmar de prouver sa capacité à devenir chef. Après moult aventures, il se retrouve loin de sa troupe de guerriers, échoué, seul, dans un petit port irlandais. Convaincu de son intégrité et de sa gentillesse, le moine du coin lui confie alors la mission d’escorter sa charmante nièce Cuneen, jusqu’à un couvent. Initialement séduit par la perspective d’une aventure galante, Ingmar accepte. Au début du voyage, il fait connaissance d'une jeune fille dotée d’un tempérament plutôt ouvert, mais également sa chaperonne acariâtre. Puis, un « malencontreux accident » oblige Cuneen à tuer la vieille d’un coup d’épée dans le dos, pour éviter à Ingmar d’être roué de coup par cette dernière – il était alors occupé à espionner Cuneen, en train de se baigner nue dans un étang. Sans sa servante pour la surveiller, la belle se fait plus entreprenante… et Ingmar se dégonfle totalement ! Les deux jeunes gens traversent alors un territoire où habite un terrifiant sorcier appelé Crâne noir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours au scénario de ce second opus, Hervé Bourhis poursuit avec le même humour réjouissant l’aventure du viking le plus pleutre de l’ère des vikings, Ingmar. Cette fois, il n’est plus question de rivalité avec le frangin Epson, un vrai viking nourri au sang de globicéphale. Ingmar escorte – et s’amourache accessoirement – d’une jeune fille aussi attachante que lui, Cuneen. Au passage, ils rencontrent un sorcier noir tout aussi sympathique (dans Ingmar, tout le monde est sympa) et ils se révèlent décisif quant à son intégration au sein d’un village endoctriné par la religion catholique. Puis, tous ensemble, ils repoussent une invasion des compatriotes d’Ingmar à l’aide d’artéfacts psychologiques. Le ton humoristique se double donc d’un léger propos social ou religieux, sans en faire non plus tout un plat. Car l’atout premier d’Ingmar tient avant tout dans ses répliques percutantes (« _Je crois que j’ai compris comment font les hommes entre eux. _ C’est bien. Ça peut servir. ») Au graphisme, Rudy Spiessert met en relief l’ensemble avec un dessin stylisé, simple et très lisible, parfaitement adapté au ton allègre de l’aventure.