L'histoire :
Quand maman entre dans la chambre de Benjamin, elle découvre un bazar phénoménal… mais point de Benjamin. Le coquin s’était caché dans le lampion de sa lampe et saute soudain sur les épaules de sa mère pour lui faire une surprise. C’est l’heure pour maman d’aller au boulot : Benjamin saute de joie : ça signifie qu’il va rejoindre Framboise, sa baby-sitter adorée-chérie ! Il gambade dans les escaliers avec sa mère jusqu’au palier du dessous. Mais alors que maman sonne à la porte, une dame en boubou apporte elle aussi son bébé « nougat » à Framboise ! Benjamin est vert de chez vert : il va devoir partager Framboise avec cet intrus trop petit pour jouer avec lui ! Framboise pose le bébé nougat sur un tapis, et s’en va dans la cuisine. Il s’imagine alors en train de se métamorphoser en gros monstre colérique, façon Hulk, pour écraser ce vermisseau d’un coup de tatane… Lorsque Framboise revient, un biberon à la main. Benjamin croit un instant que c’est pour lui… mais non. Framboise donne le biberon au bébé nougat, tandis que Benjamin boude derrière le canapé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 4e opus focalise sur une sensation classique et récurrente chez les jeunes enfants : le sentiment de jalousie. Cette fois, notre « méchant » Benjamin doit partager sa baby-sitter avec un tiers, qui de plus s’avère être un bébé inintéressant et inapte à considérer à leur juste valeur ses centres d’intérêt. Quel scandale : Framboise n’est donc pas une personne réservée à lui, et rien qu’à lui ?! Evidemment, le récit muet s’emploie à prouver simplement que cette épreuve n’est pas si difficile que ça à surmonter… et à la fin, tout le monde s’aime, s’embrasse, dans un déluge d’amour collectif. Le dessin est simple, synthétique, au service de la démonstration la plus limpide qui puisse se faire. L’air de rien, avec cette petite histoire morale et visuelle qui s’adresse au jeune public, Carine de Brab fait une grosse piqûre de rappel sur le concept d’amour, qui ne peut être exclusif : une notion essentielle qu’une majorité d’adultes ferait bien de réviser…
