L'histoire :
C’est le grand jour : Joshua Logan va sortir de sa cellule mais surtout de son silence. Lassé par tout ce qui se passe à l’extérieur en ce moment, il a décidé de dire toute la vérité à un juge. De quoi secouer le pays ? Quand il sort menotté et accompagné par ses gardes, il ne se doute pas que, derrière lui, l’un de ses compagnons de cellule le surveille de près. En effet, il est chargé en secret de surveiller les faits et gestes du criminel le plus détesté du pays et il doit rendre compte de tout ce qu’il voit à un des matons et notamment sur ce qu’il aura dit lors de cette entrevue à son avocat. Pendant ce temps, son avocat de toujours, Cyrus, est de plus en plus optimiste. Il est persuadé de l’innocence de Joshua et s’il se décide à parler, nul doute qu’ils ont une chance de réviser son cas. Ce sera une occasion unique pour que son épouse puisse enfin retrouver celui qu’elle aime. Il l’appelle d’ailleurs pour aller la chercher pour ce grand jour. Il ne remarque pas qu’un des hommes des travaux publics le surveille et signale au téléphone son départ. Cyrus n’ira pas bien loin puisque son véhicule est propulsé violemment par un camion...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le cycle 3 de la série mythique Le pouvoir des innocents se rapproche de son dénouement avec cet avant-dernier tome. Si l’on pouvait tiquer sur le fait que ces albums étaient relativement courts et peu conséquents en terme de contenu, cet épisode s’avère beaucoup plus dense et bourré d’actions et de rebondissements. A tel point, même, que dès le début, un immense événement fait basculer le cycle. Un événement presque trop gros, malheureusement, et qui perd en crédibilité. C’est d’ailleurs un peu le souci général, car Luc Brunschwig fait parfois un peu trop dans le spectaculaire exagéré, spectaculaire qui tranche nettement avec le grand réalisme de l’ensemble. Pourtant, ce passage laisse place à un véritable morceau de bravoure narratif où la narration joue habilement des retours en arrière, comme une série de flashs arrêtés. Des instants de vie d’une sensibilité rare sur le passé de Jessica Rupert. Le drame se tend de plus en plus avec un final qui, bien sûr, ne peut que nous donner envie de lire la fin à venir. Que dire également du dessin de Laurent Hirn ? Son style en couleurs directes gagne toujours plus en beauté et en visibilité, rendant le récit encore plus humain. Cette suite tranche donc nettement avec les tomes précédents, avec des effets parfois un peu gros, mais qui donnent un sacré coup de fouet au cycle en cours.