L'histoire :
États-Unis, 1973. Mariska embrasse sa grand-mère et file à son audition au Curtis Institute of Music. Malheureusement, elle arrive en retard à cause d'un accident de scooter. Comble du malheur, elle n'a pas de violon avec elle : l'amie qui lui prête est partie en tournée avec l'instrument. William, un jeune musicien, propose de lui mettre à disposition le sien. Mariska joue, laissant le professeur qui lui a refusé l'accès à l'audition, bouche bée. Été 1682, Royaume de France. Antoine Roussel croise le fer avec son cousin Guillaume. Il est interrompu par le majordome du domaine. Guy d'Aiglemont, son nouveau professeur de musique, est venu spécialement depuis Versailles. Avec le concours de cet éminent musicien, son père espère que son fils Guillaume pourra jouer du violon, un jour, pour le Roi de France. Le soir, à l'heure du souper, le père de Guillaume demande son avis à Guy d'Aiglemont sur le potentiel créatif de son fils. Le professeur de musique est formel : Guillaume possède une réelle habileté avec l'instrument, mais il le juge sans passion avec cet art. Il craint que Guillaume ne songe à d'autres destinées.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 7ème tome, la série-concept L'Art du crime met le cap sur un art majeur : la musique. Au scénario, Marc Omeyer et Olivier Berlion nous embarquent à travers les époques et les pays, sous Louis XIV en France et dans l'Amérique des années 70. Avec une mécanique rodée et des rebondissements cadencés, ils jouent une nouvelle fois un récit à la fois simple et efficace, dans un format de 46 planches immuable. Le scénario est pourtant peut-être moins surprenant qu'à l'accoutumée et moins inspiré que d'habitude. Il demeure évident que, dans cette saga qui contera au final 10 tomes, certains récits fonctionnent mieux que d'autres. D'autant qu'il faudra attendre le verdict final pour se faire une idée plus précise de l'ensemble. En attendant que la boucle se boucle, saluons la présence de Marc Bourgne au dessin. L'auteur livre sûrement l'une des plus belles partitions graphiques depuis le début de la saga, avec un trait réaliste d'une redoutable sobriété, avec des mouvements et une variété de décors parfaitement restitués. Alors, en avant la musique !