L'histoire :
Londres, 1905. Jonathan Ridges dîne dans un restaurant de Picadilly Circus en présence d’Ashley. A table, il lui cite quelques vers de John Keats et lui fait une déclaration d’amour. Dans la foulée, il lui demande sa main. La jeune femme accepte. Mais à peine sont-ils sortis du restaurant, que la jeune femme est emportée par un cheval fou qui la percute et la tue sur le coup… Dans les locaux des Éditions Cosgrove, Jonathan est toujours sous le coup de la disparition d’Ashley, emmuré dans sa douleur. Pour lui changer les idées et l’aider à surmonter son deuil, Richard Cosgrove, le père d’Ashley, le directeur, l’envoie en Russie avec pour mission de retrouver Dimitri Alechinsky, tout en lui rappelant la signification du métier, à savoir sauver des vies par les lettres. Alechinsky est un jeune poète qui vit à Moscou, un talent rare, de la trempe des plus grands. Mais celui-ci risque d’être emporté dans un pays en proie à des attentats perpétrés par des révolutionnaires qui ont choisi la voie de la violence. Jonathan doit le ramener sain et sauf à Londres, malgré la terrible police secrète du Tsar, l’Okhrana.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la bande dessinée, la peinture, l’architecture, la sculpture et le cinéma, c’est au tour de la littérature de passer sur le grill de l’Art du crime. C’est à travers un poème splendide, « Par-dessus les nuages », parlant d’amour absolu, que se tisse l’intrigue menée par Olivier Berlion et Marc Omeyer. C’est au cœur de la tourmente russe que les deux auteurs nous emmènent, rendant hommage à la littérature russe qui a donné ses lettres de noblesse à cet art majeur, avec des auteurs tels que Tolstoï, Dostoïevski, Gogol ou Tchekhov. Le récit emporte littéralement le lecteur, même si la poésie s’étiole, laissant la place à un contexte politique, déséquilibrant quelque peu la force narrative désirée. Le dessin de Fabrice Druet contribue à créer l’atmosphère de l’époque, même si des petites incohérences graphiques sont présentes ci et là. L’ensemble reste de bonne facture et renforce le mystère autour de l’intrigue globale de la série, tout en laissant quelques indices sur l’issue du concept de la collection. Après la littérature, place bientôt à la musique, avec La Mélodie d’Ostelina, dont la sortie est prévue pour février 2018.