L'histoire :
Hollywood, 1939. Art Blumemfeld, producteur de cinéma, est sur les lieux du tournage de la suite de La Loi de Chicago réalisé par Clark. Malgré la fin proche du film, Art est furieux après la lecture d’un comic-strip paru dans le Daily Chronicles de San Francisco. Il est signé Curtis Lowell. Lui vivant, c’est impossible et pourtant. Franck, le frère d’Art, sort pour aller lui régler son compte. Il est essentiel de protéger les investissements de la famille…
Arizona, 1938. Les équipes de tournage débarquent en plein désert par le train, pour filmer un western en prises de vues réelles. Le plus grand western jamais tourné, selon Art. Clark, le réalisateur, est étouffé par la chaleur qui règne sur place. Franck va s’occuper de négocier des chevaux avec les tribus indiennes locales. Une fois installée, l’équipe place les caméras, les acteurs s’accoutrent, les ventilateurs sont mis en place. Art présente à Gladys, l’actrice principale, Curtis Lowell, un dessinateur de talent qu’il a repéré, tout juste sorti des Beaux-Arts de San Francisco. Il l’a engagé pour dessiner les scènes en amont. Etant données les conditions de tournage, son talent est le bienvenu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 5ème tome de l’Art du Crime, c’est le cinéma qui est sous les feux des projecteurs. Le 7ème art est l’une des passions communes d'Olivier Berlion et de Marc Omeyer et cela s’en ressent. Ces fans de Sergio Leone trouvent ici un terrain de jeu narratif rêvé avec ce récit mettant en scène des pionniers du cinéma d’un genre typiquement américain : le western. Ah la prisonnière du désert de John Ford ! L’objectif des frères Blumenfeld est de marquer l’histoire du cinéma avec un film tourné en prises de vues réelles. Mais rien ne se déroule comme prévu ! Le scénario est bien ficelé avec un séquençage précis et cadré. Dans leur aventure, ils sont accompagnés par le trait du trop rare Karl T, à qui l’on doit la savoureuse quadrilogie La Cuisine du diable. Il croque l’Ouest Américain comme la ville avec une dextérité graphique peu commune. Bien que ses dessins soient d’apparence figée, ils se mettent en mouvement case après cases pour donner lieu à une lecture vive et emballante. Le suspense voulu par le duo de scénaristes est ici parfaitement mis en images ! Suite au prochain épisode de l’Art du Crime, direction Londres en 1905 avec Par-dessus les nuages. Tout un programme…