L'histoire :
Philippe II, dit Philippe Auguste, né en l’An de Grâce 1165, était un roi puissant redouté par ses ennemis, respecté par ses alliés, admiré par son peuple. Son nom d’Auguste, il le doit en référence aux empereurs romains qui eurent tous à cœur d’agrandir le domaine qui était le leur. Combattant aguerri, il est revenu victorieux de la 3ème croisade. Il s’attaque aussi aux albigeois suite au meurtre d’un légat du pape par un écuyer du Comte de Toulouse. Il repousse aussi Jean Sans Terre à Bouvines… Pourtant, malgré le fait qu’il soit bouillonnant, ce grand roi ne peut se résumer à un seule étiquette de va-t-en-guerre téméraire qu’on lui colle volontiers. Philippe Auguste est un avant tout un homme de goût. Il s’adonne volontiers aux plaisirs du jeu et du spectacle, comme à ceux de la bonne chair. Une fois les combats terminés, il aime récompenser ses valeureux chevaliers, en les sustentant autour d’une bonne table, de mets de choix et de vins. D’ailleurs, il est dans l’expectative : sur quel vin peut-il compter pour égayer ses dîners et contenter ses invités ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce nouvel épisode de Vinifera, Éric Corbeyran explore la personnalité méconnue de Philippe Auguste, grand amateur de vin et de conquêtes. Après une ripaille bien arrosée en compagnie d’autres nobles, ce roi lança une compétition destinée à désigner le roi des vins. En effet, tout monarque digne de ce nom doit avoir le meilleur des élixirs à sa table ! Des dizaines de messagers se rendirent alors dans les diverses régions viticoles du monde conquis. Leur objectif était de débusquer les meilleurs vins. Bien sûr, cette opération avait pour but de montrer la grandeur de la France et la puissance de son roi. Pas à pas, Éric Corbeyran s’attache ici à suivre la quête de trois marchands qui partent à l’aventure, de St Émilion, à la Moselle, en passant par Marseille. Une quête qui ne se fait pas sans embûches ! Bien documenté et laissant la place à la fiction, le récit est agréable à lire. Le dessin de Brice Goepfert fait le job, tout simplement, avec des décors brillamment développés, malgré quelques petites imperfections de proportions et des visages un peu figés. Il n’en demeure pas moins que les amateurs de vins seront heureux d’augmenter leur saveur en matière d’histoire de vin et pourront briller en société au cours d’un repas, arrosé de vin, bien entendu…