L'histoire :
C’est la fin de la journée dans le petit village de Bends Hatch. Les habitants rentrent derrière les remparts de bois avant la nuit. Seul le jeune Jeremiah n’est pas encore rentré. Sa tante s’inquiète, tandis que son oncle ajoute qu’il n’en fait qu’à sa tête et qu’il reviendra demain. Pendant ce temps, le jeune Jeremiah tente de capturer une mule abandonnée. En usant de malice, il parvient à la faire venir à lui. Soudain, un homme le tient en joue. Il souhaite récupérer sa mule, en fait. Jeremiah se retourne et aperçoit alors un caïd armé, Kurdy, portant un gilet et un casque. Cette mule est la sienne et il monte dessus afin de partir. Soudain, il entend un bruit lointain, alors que Jeremiah vocifère de colère contre lui. L’homme attrape Jeremiah et ensemble, ils se cachent. Ils assistent alors au passage d’hommes en armes et d’une diligence qui transporte le chef de la bande, Fat-eye Birmingham. Jeremiah s’inquiète car ils prennent la direction de son village. Il veut partir prévenir les siens de l’arrivée de cette bande, mais Kurdy l’assomme pour le protéger…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginé et dessiné par le grand Hermann, le premier tome de Jeremiah est le prélude d’une série post-apocalyptique teintée de western qui comprend aujourd'hui près de 40 albums. L’histoire met en scène le jeune Jeremiah et son futur compagnon d’aventure Kurdy Malloy. Ils vont, ensemble, partir à la recherche des habitants du village de Jeremiah, enlevés puis vendus par un esclavagiste nommé Fat-eye Birmingham. La puissance de la série est propulsée par ce monde nouveau, qui prend ses racines dans les décombres du monde moderne. Dans ce contexte, seule compte la survie de chaque instant. La loi du plus fort domine, bon nombre de personnes finissent vendus comme esclaves. Au cœur de ce qui reste des Etats-Unis, on retrouve tous les ingrédients d’un bon western, à la sauce kitsch-moderne. Son dessin ultra efficace, dès ce premier tome, donne le ton de ce qui deviendra la série post-apocalyptique culte du 9ème art. Alors encrés, minutieux, réalistes, sublimement mis en scène, les décors et les détails façonnent la qualité première aux atouts déjà évidents du scénario. Hermann ajoute encore un méchant hors du commun marqué par un physique étrange afin de donner plus d’originalité. Ce premier tome appelle bien des suites, aujourd'hui toutes rééditées périodiquement et à petits prix au sein d'une nouvelle collection Hachette ! Les néophytes n'oseront pas louper ça...