L'histoire de la série :
Quelle est la recette du succès ? Prenez une première de classe, ajoutez un cancre bien gras, un instituteur ringard. Cultivez les selon de bonnes veilles méthodes traditionnelles. Ajoutez quelques os à moelle pour donner meilleur gout. Pimentez de quelques réflexions politiquement incorrectes sur la pédagogie en vigueur dans nos écoles et laissez mijoter 44 planches. Vous obtiendrez un délicieux album qui fera le régal des cantines du monde entier.
L'histoire :
Le jour de la rentrée, sur le chemin qui mène à l’école, l’élève Ducobu livre les raisons qui le conduisent à s’évertuer à aller en classe malgré le calvaire qu’il y subit. Le secret de sa motivation c’est qu’il est grassement payé pour faire son « Ducobu » : c’est un cancre professionnel ! Alors que des millions d’élèves font des devoirs, apprennent des leçons interminables, sont assis des heures à faire semblant d’écouter des leçons pour des prunes, Ducobu, lui, est payé… A moins que tout cela ne soit qu’une illusion ?
Alors que Léonie Gratin rédige soigneusement son devoir d’histoire, elle est distraite par son cher voisin de classe. Ducobu est en train d’installer sur sa table un buste en marbre de leur instituteur, Mr Latouche. Léonie Gratin est surprise par cette soudaine admiration. Ducobu lui explique qu’il voue un culte au fonctionnaire qui a fait la démonstration d’une patience exceptionnelle face au misérable résidu scolaire qu’il est. Léonie est touchée par cette repentance et imagine l’émotion que va éprouver leur maître en découvrant cette magnifique statue. Le cancre professionnel lui propose d’installer temporairement cette pièce d’art sur son bureau, afin qu’elle puisse en profiter le temps de l’interrogation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 21ème album, Ducobu fait la démonstration qu’il a toujours autant de ressources pour tricher et inventer des gadgets toujours plus alambiqués. Il n’hésite pas à cacher ses antisèches dans les viscères d’un poulet, à déposer son livre de géographie au fond de la poubelle, à installer des rideaux avec les tables de multiplication imprimées en guise de motif ou encore à dissimuler une caméra dans le buste en marbre de Monsieur Latouche. Léonie Gratin déploie également des trésors d’imagination pour contrer ce cancre ingénieux. Dans ce nouvel album, le corps enseignant fait face à de multiples protestations émanant aussi bien de Ducobu que des bons élèves, comme Léonie ou même de Nénéss le squelette. Avec plus de 700 gags déjà publiés depuis 1992, pas toujours évident pour les auteurs de faire preuve d’originalité. Certaines des situations et des stratagèmes de Ducobu sont parfois éculés ou dévoilent des ficelles un peu grosses. Le ressort humoristique n’en demeure pas moins efficace auprès du jeune public dont la sympathie pour ce cancre en pull rayé noir et jaune de bagnard est toujours aussi populaire. Avec un dessin « gros nez » régulier et fidèle à l’école franco-belge, Godi rend une copie tout à fait honorable.
