L'histoire :
En Europe de l’Est, sous une lointaine ère médiévale. Andrej Delany, redoutable sabreur, a éprouvé dans un incendie sa propension à guérir rapidement des pires blessures. Il a constaté la même aptitude chez Frédéric, un jeune et fougueux adolescent qui n’a qu’une idée en tête : retrouver sa mère. Celle-ci a en effet été enlevée avec d’autres villageois par un groupe de guerriers portant des masques dorés. Avec ses compagnons d’infortune, elle attend, dans la geôle putride d’une grosse bourgade portuaire, son transfert par voie maritime vers de nouvelles terres d’esclavage. Andrej et Frédéric arrivent dans cette bourgade discrètement, car sur des affiches placardées, leurs têtes sont mises à prix par les autorités représentées par le cruel inquisiteur Dominicus. En ville, Andrej fait néanmoins la connaissance de Maria, une jeune femme bigrement sexy. Ces deux-là tombent amoureux au premier regard. Il ignore alors que Maria est la sœur de Dominicus… quand à Maria, elle va douloureusement découvrir qu’Andrej est ce diable d’immortel recherché par son frère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec La chronique des immortels, Paquet a d’abord cédé à de regrettables tergiversations lucratives : l’éditeur a publié deux tomes de 30 pages (numérotés 2 et 3), au même prix que les 52 du premier opus… alors qu’en Allemagne, pays d’origine des auteurs, un seul volume de 72 pages regroupait ces deux parties. Nous voici en 2014 avec une sorte de mea culpa, afin que la série puisse sereinement repartir sur un nouveau cycle dessiné par Chaïko : les anciens tomes 2 et 3 fusionnent en un unique tome 2 de 72 pages, auquel on peut reprocher une couverture et un titre identiques à l’ex-tome 3… histoire d’entretenir la confusion ? Bref, cela ne retire rien à la qualité du contenu, que nous avons donc déjà chroniqué en deux morceaux. Dans cette désormais deuxième partie unique, l’artiste Von Kummant prend un virage graphique époustouflant, imposant un style radicalement nouveau et puissant, qu’il magnifiera ensuite avec Gung Ho. Son dessin infographique sombre et réaliste, sans contours de formes, transcende une histoire médiévale fantastique tout aussi réussie. En quête de vengeance, notre tandem de héros découvre, pour l’un, la cruauté d’un amour impossible, pour l’autre, la vanité de l’existence. Dans tous les cas, ils font aussi l’amer constat de leur condition d’immortels et de leurs aptitudes au combat. Les bases posées par Wolfgang Hohlbein, le romancier à l’origine de cette série, sont solides et prometteuses… Vite, jetons nous sur le nouveau volume de Chaïko pour en profiter !
