L'histoire :
La vie suit son cours au village goblin. Le grand-père goblin raconte ses aventures de jeunesse, l’ingénieur met au point ses dernières inventions… Il a notamment inventé des carottes explosives que s’empresse d’essayer le goblin artificier. Celui-ci se rend dans la forêt et plante les carottes dans le chemin. Il espère que les fermiers du roi ramasseront les carottes et les emmèneront au château. Seulement voilà : un sale lapin vient à manger une carotte. Le goblin le capture et tente de la lui faire recracher. Au même moment arrive la fille du roi qui prend parti pour le lapin. Une idée de génie germe soudain à l’esprit du goblin : il prend en otage la jeune fille. Dans le collimateur des flèches des soldats du roi, il menace de tout faire sauter si on ne le laisse pas passer. Il demande en outre une rançon de 10000 pièces d’or en petites coupures et un tétraocoptère pour fuir. L’affaire tourne mal, la carotte dans le lapin fait tic tac, il a juste le temps de la lancer loin. L’explosion anéantit le lapin, c’est horrible, il y a du sang partout sur la fille du roi. Goblin fuit avec ses carottes, percute une racine et tombe sur la tête. Une carotte s’éjecte et atterrit dans un buisson. Apparaît alors, « ô miracle » le buisson ardent. A l’intérieur surgit super carotte qui est là pour sauver les goblins et les conduire vers la terre promise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La voilà, enfin, la grande aventure comme on les aime tant. Depuis le temps qu’on espérait de Tristan Roulot et Corentin Martinage qu’ils nous pondent une vraie histoire de 45 pages, elle est arrivée ! En outre, tous les ingrédients des précédents recueils de gags y sont : du splash, du trash, du sang, du comique, du cruel, du cynique, rien que pour passer un bon moment de lecture. La sainte aventure prend la forme d’une mission divine qui touche (alléluia) le peuple des goblins. Après avoir subi moult outrages, assassinats et exterminations, ils quittent leur forêt pour la terre promise. Un périple qui va les mener sur une voie parodique semée d’embûches en cascades… jusqu’à la rédemption ? Non, pas vraiment, mais plutôt à une prise de conscience de leur sort. La morale de cette histoire, c’est qu’il vaut mieux cultiver son jardin que d’aller voir celui de son voisin. L’aventure est donc jonchée de rebondissements humoristiques, qui piochent allégrement dans les grands mythes du registre, à nous faire mal à la mâchoire. Le dessin de Martinage, toujours aussi efficace, ajoute à la qualité de l’ensemble de l’album. En plus, en cadeau pour terminer en beauté, une planche de stickers différente dans chaque tome pour les fanas ultimes d’heroïc-fantasy trash. On en redemande…