L'histoire :
Dans les Cornouailles, Linn, la fille du forgeron, vient chercher son père pour le dîner, alors que celui-ci finissait les armes du seigneur Claudas. Mais d’étranges bruits font sortir Ronan de la chaumière familiale, pour le mener à la forge où... il manque d'occire son fils Killien. Une étrange force le projette hors de sa forge et le suit jusque dans la maisonnée qui est terrorisée par ce qu’elle entrevoit. Quelque temps plus tard, Leonin le Tiern et ses hommes se rendent chez Ronan. Le forgeron est retrouvé mort, éventré et vidé de ses entrailles. Le reste de la famille a disparu. Le vieux druide Corann, qui se trouvait non loin des lieux du crime, pense évidemment comme tout le monde que le drame peut être attribué aux saxons. En toute sagesse, il préfère faire appel aux services du druide Gwenc'hlan et de son apprenti Taran, avec l’approbation de Leonin Le Tiern. Le célèbre duo d’enquêteurs druidiques aux opinions divergentes ne tarde pas à rapprocher ce meurtre et ces disparitions à d’autres cas semblables s’étant déroulés il y a peu dans la région…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le duo de druides enquêteurs retrouve ses repères bretons et celtiques, plus précisément en Cornouailles, pour une nouvelle intrigue riche en mystères. Le scénario concocté par Jean-Luc Istin mêle habilement, comme à son habitude, fantastique et légendes, avec un soupçon supplémentaire d’horreur, cette fois. Malgré la complexité de l'affaire, on suit avidement les aventures « policières » de ces deux héros, qui ont pris de l’épaisseur et de l’intérêt au fil des épisodes. Le suspens est omniprésent dans un récit porté par les dessins toujours aussi travaillés et réalistes du canadien Jacques Lamontagne. On pourra cependant regretter un niveau d’excellence moindre, comparativement aux tomes précédents. La colorisation demeure en symbiose avec le graphisme, pour parvenir à une ambiance tout à la fois réaliste et mystérieuse, oscillant jusqu’au lugubre. Les disparus de Cornouailles entament un nouveau cycle prometteur... Gageons que la suite soit à la hauteur.