L'histoire :
Dans l’antique cité d’Emdor, un incroyable entrelacs de maisons adossées à des arbres vertigineux, Rodombre et Altaï se perdent à la recherche de la boutique d’Ukileb-le-Fugili, qui pourrait lui permettre de contacter les forestiers de l’Ordre. Ukileb ne le reconnaît pas et il est très réticent. Les deux universitaires repartent bredouilles, mais tombent sur un voleur chatoyant, Lucophèle, qui reconnaît en Altaï sa partenaire de rapines, Fandarille, partie avec leur butin… Rodombre éconduit le malandrin, mais ils vont devoir être prudents, car les corps qu’ils ont empruntés ne sont manifestement pas inconnus dans cette partie du monde. Pendant ce temps, Luksand est à l’académie de lumière. Réveillés pendant la nuit, les élèves vont assister au lever du soleil. En réalité, il s’agit d’appeler le soleil avec du sang humain. Pour son premier jour dans l’académie, c’est évidemment Luksand qui est choisi afin de verser son sang pour l’éveil de la lumière. Le radieux Dhunkral lui entaille profondément le bras dont le sang est sensé faire lever le soleil… Au déjeuner, copieux, Luksand se fait des amis, Glonape et Mulike, à qui il raconte une histoire tout en jonglant. Il se fait déjà mal voir par la hiérarchie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, Arleston a une prédilection pour les héros un peu nunuches. Après (entre autres) Lanfeust, son héros lige, qui était vraiment benêt, et Darko, le précédent héros des Forêts d’Opale, qui n’était pas franchement une lumière (hum, désolé), voici Luksand qui tombe dans tous les pièges que lui tend la vie. Le scénario rebondit en permanence, les péripéties s’enchaînent. Son trio évolue en parallèle, et quand Luksand accumule les galères, Rodombre et Altaï, eux, arrivent à progresser assez rapidement. L’intrigue aussi progresse avec, pour l’instant, des pôles assez facilement reconnaissables : les méchants de la lumière d’un côté, les forestiers de l’autre. C’est toujours efficace et souvent drôle, le lecteur ne s’ennuie jamais et le fan retrouve les ingrédients qu’il apprécie chez Arleston. Le dessin de Stephano Martino est souvent beau et dynamique, même si son trait semi-réaliste perd quelquefois en précision. Ça reste extrêmement agréable à lire, avec une grande profusion de plans et des couleurs bien travaillées par Vincent. La route tracée par le tome précédent est bien suivie et les ingrédients se mettent en place pour une nouvelle saga à succès.