L'histoire :
La Lumière se cache dans des recoins sombres… Dans une construction plusieurs fois millénaire, au fin fond de la jungle Mardoze, le Corybante Surmont, le Radieux Dhunkral et le Radieux Wylmyre viennent rendre compte à la Transcendance Suprême de la Lumière, Amperle de Kurtoze, une créature au buste gris d’une belle elfe noire, montée sur un gigantesque corps d’araignée. La créature vit au milieu de cadavres suspendus aux plafonds par des crochets. Les trois hommes sont punis pour avoir échoué à lui ramener le bracelet de Cohars. Elle leur coupe le petit doigt et les mange pour créer un lien entre eux. Elle les lance sur les traces des héros mais aussi de leurs doubles que le radieux Dhunkral a créés en dissociant et échangeant corps et âmes. Pendant ce temps, Luksand jongle dans la ville d’Almandor, pour gagner quelques pièces afin de payer le traitement de Rodombre dont les os ont été brisés dans les ruines du Havre. Altaï et lui se relaient au chevet du vieux sage. La guérisseuse Lameth n’est pas très optimiste, à moins de trouver du nectar de Clémate, qui ne se trouve que chez Koush l’apothicaire et coûte très cher. Les amis sont surveillés par des Rédempteurs du Corybante, mais avec l’aide de Lycophèle, ils vont soigner Rodombre et s’échapper de la ville…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand on pense que les méchants de Christophe Arleston sont absolument horribles, il arrive toujours à nous trouver pire, une espèce d’abomination qui fait passer les précédents pour de pauvres gentillets. Ici, on a droit à une glaçante Drider toute droit issue des « Forgotten Realms » de Donjons et Dragons, une chimère composée de corps de drow et d’araignée… Cette Amperle possède des pouvoirs de magie noire terrifiants et ne recule devant rien. La fuite en avant des héros est désormais un classique des Forêts d’Opale, ils sont poursuivis et cherchent eux-mêmes un trésor de pouvoir et de sagesse. C’est efficace, bien huilé, les dialogues sont bons. Le lecteur averti aura l’impression à la fois de relire une nouvelle fois le même album, tout en savourant une intrigue nouvelle et des personnages divers et toujours riches. Le dessin de Stefano Martino est fin, beau et agréable. Il manque un peu de mouvement quelquefois, et ses femmes sont un peu moins expressives que ses monstres et ses hommes. Les couleurs de Vincent sont vives, le tout est encore une fois très agréable. On lit l’album avec plaisir, attendant la suite avec gourmandise.