L'histoire :
Le radieux Dhunkral mène la chasse. Luksand s’est échappé, la côte est passée au peigne fin. Mais le jeune jongleur est encore à l’intérieur du palais, où il vole le livre sur l’utilisation de la magie de lumière. Grâce à ses amis Mulike et Glonape, il réussit à fuir et dérobe la monture ailée du Radieux, tout en l’enlevant. Le coup parfait. Pendant ce temps, Rodombre et Altaï traversent une forêt, montés sur des écrills, une espèce d’écureuils volants géants. Ils tombent dans une toile d’araignée géante et sont faits prisonniers par des Dendroles, qui ont apprivoisé ces Kharkgnes pour paralyser et emmailloter leurs proies dans des cocons de soie. Le Shaman de la tribu pense que les deux héros sont possédés par des démons, et qu’ils seraient donc mauvais à consommer. Mais lorsqu’il s’aperçoit qu’ils ont deux personnalités humaines superposées, il les accueille, malgré les remontrances de son énergique enfant. Lycophèle, lui, continue sa traque méthodique de sa belle Fandarille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Luksand, Rodombre et Altaï n’ont toujours pas récupéré leurs corps. Le seul lien avec ceux-ci est le voleur Lycophèle, qui a reconnu l’enveloppe charnelle d’Altaï en la personne de sa compagne, Fandarille. Leur quête du Havre de Lumière est assez légère et pour le moins mal préparée. Ils vont se retrouver face à forte partie, heureusement que Luksand essaie de développer un peu son don. Arleston prend un malin plaisir à mettre ses héros dans les difficultés qu’ils ont souvent négligées ou créées eux-mêmes… L’histoire se déroule d’elle-même, de manière assez régulière, entre Luksand, Rodombre et Altaï et Lycophèle. Il y a un petit air de déjà-lu, mais c’est parfaitement rythmé et souvent drôle, comme d’habitude avec les œuvres du créateur de Lanfeust. Le séquençage est millimétré, avec des renvois d’une histoire à l’autre, des cases grandes ou qui débordent sur le cadre, des médaillons qui permettent à Martino de laisser éclater son talent. Les Kharkgnes sont particulièrement impressionnantes, même si les Dendrolles ne semblent pas parfaitement aboutis ou certains personnages moins expressifs que d’autres. Le tout reste très beau et agréable. Et on lit ce 13ème tome sans s’en rendre compte, avec l’envie de connaître la suite.