L'histoire :
Trois-cents années après les exploits de Darko qui sauva Opale, un jeune saltimbanque, Luksand, parcourt le royaume. Mais Luksand l’escamoteur ne laisse pas indifférent. Rodombre, maître archéologue, vient le trouver pour l’embaucher dans sa boutique. Acceptant l’offre dans l’espoir d’une vie plus paisible, il retrouve alors Altaï, l’apprenti de Rodombre. Pour autant, le jeune homme n’est pas là pour simplement tenir boutique. En effet, Rodombre doit conclure un important marché avec Hagnüt de Wulfantre, une autre collectionneuse d’antiquités renommée. Ils partent donc et laissent Altaï gérer la boutique. C’était sans compter sur la détermination de l’assistante archéologue. Dans tous les cas, les talents de chacun seront nécessaires pour mener à bien l’échange ! Il faut croire que rien n’est jamais acquis d’avance à Opale et que trois siècles n’ont pas su étouffer toutes les ardeurs. Un désastre est toujours aussi proche et relance l’aventure.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On retrouve avec plaisir une série phare d’Arleston, qui reste fidèle à son style : un récit d’aventure teinté d’humour qui s’appuie sur des personnages toujours haut en couleurs. Cet univers est rempli de noms imprononçables, de bêtes en tout genre et de contrées lointaines (devenus codes du genre). Il manque cependant un souffle nouveau à ce 10ème épisode, certes agréable à lire, mais loin de se démarquer dans la bibliographie riche d’Arleston (Lanfeust, Troll de Troy ou encore les Naufragés d’Ythaq) et sans trouvaille scénaristique particulière. Basiquement, on repart à l’aventure pour retrouver les vieux démons et les légendes des forêts d’Opale, sans réelle motivation sinon quelques indices égrainés au fil de l’album… Le scénario est soutenu par un graphisme toujours aussi réaliste et clair, repris par Cédric Fernandez après les neuf tomes initiaux mis en image par Philippe Pellet. Si l’on ne trouve rien à redire à cette succession, on s’interroge encore sur la pertinence de cette suite après le premier cycle. On trouvera peut-être la réponse dans les prochains albums…