L'histoire :
Sur les rives de la mer Shalkide, à Lumeth, les derniers héritiers des prêtres de la Lumière ont bâti un nouveau et opulent palais. Se faisant appeler les Rédempteurs radiaux, ils utilisent les derniers fragments des pierres de magie qui n’ont pas rejoint le Titan, 300 ans plus tôt. Le radieux Dhunkral est informé par son fidèle Parmocle que le bracelet de Cohars avait été activé. En effet, le démon Ghörg Burnevelues est apparu à l’appel du bracelet, détenu par le jeune Luksand, le jongleur. Reconnaissant le maître archéologue Rodombre d’Oryampe, Dhunkral exulte à l’idée de connaître ses adversaires, lui qui veut récupérer le bracelet de Cohars pour retrouver le titan constitué des pierres de lumière. Il sacrifie son fidèle compagnon pour trouver l’énergie nécessaire à un meurtre à distance des héros. Mais les trois amis, aidés par Ghörg et soutenus par les incantations de Luksand s’en sortent et se retrouvent projetés dans des corps différents, notamment un semi-reptilien pour Luksand et un monstre bleu à cornes pour Rodombre. Alors qu’ils partent en direction de Kulfantre et que Ghörg rentre enfin voir sa femme, le perfide Dhunkral convoque un conclave. Son nouvel assistant, Somplage, semble aussi retors que lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux ans après la fin de la séquence Darko, Arleston avait relancé les Forêts d’Opale avec un nouveau dessinateur, Cédric Fernandez. 300 ans plus tard, un nouveau jeune homme, bracelet de Cohars au poignet, doit faire face à une résurgence des prêtres de la lumière. Toujours très politiques, menteurs, vicieux, ils affament les populations puis leur distribuent de la soupe. Ils ne reculent devant rien. Les sérieux se suivent et se ressemblent pour Arleston, avec un jeune héros con comme une valise, une belle et ambitieuse camarade, un vieil érudit et l’ami Ghörg, toujours aussi pince-sans-rire. Le cocktail, même connu, fonctionne toujours, pour la bonne et simple raison que les dialogues sont toujours aussi drôles et savoureux, et que le déroulé de l’action est toujours parfaitement huilé. Les dessins de Stefano Martino sont riches et précis, le séquençage est toujours excellent, avec la part belle à des narratifs hilarants de second degré, sur fond de larges bandes de paysages chatoyants ou de villes luxueuses. C’est dans les vieux pots, direz-vous, et vous n’aurez pas tort. Le lecteur est prêt à en reprendre, pour une quarantaine au moins !