L'histoire :
En l’an 1013, une flotte de drakkars Vikings navigue depuis plusieurs jours dans les nuages et l’obscurité. Les hommes s’inquiètent, à l’exception de leur jarl Svein : il sait qu’ils vont bientôt toucher les côtes de l’Anglia. Soudain, dans le ciel, apparaissent quatre gigantesques vaisseaux extraterrestres, accompagnés d’une puissante lumière verte… 900 ans plus tard, les scientifiques soviétiques d’un programme secret de recherches paranormales s’alarment au sein de la « Chambre Noire » installée en Sibérie. En effet, ils viennent d’identifier une fillette aveugle dotée de pouvoirs kinésiques et psy incroyables, baptisée Marta. Dix ans plus tard, en 1937, au moment de la prise du pouvoir par Staline, Marta est exfiltrée de la base en douce par le docteur Vitali. De nos jours, le medium Aaron Goodwin tente d’alerter la population sur une vision très précise et inquiétante qu’il a eu concernant le gigantesque artefact repéré au fond de la mer de Barrents. Il affirme qu’il s’agit d’un astronef extraterrestre qui va se mettre en mode de menace forte, dès lors que les humains vont tenter de pénétrer à l’intérieur. Il est aussitôt moqué par les talk-shows et les journalistes… et les norvégiens ne renoncent absolument pas à l’exploration de leur trouvaille. Pendant ce temps, au pied du Mont Olympe sur Mars, la cosmonaute Elena Chevtchenko a dû abandonner ses deux uniques compagnons en manque d’oxygène. Elle a rejoint seule la base, en y rapportant les artefacts trouvés sur les pentes du Mont. Elle doit maintenant se résigner à vivre seule ainsi de longues années, en attendant une éventuelle mission de secours…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second volet d’Olympus Mons continue logiquement de faire avancer de manière alternée des séquences autour de trois mystères d’origine extraterrestre se déroulant concomitamment à notre époque. Primo, la découverte d’artefacts et d’un vaisseau extraterrestres sur Mars, par une cosmonaute russe désormais seule sur la planète rouge, après que ses compagnons soient morts par asphyxie. Deuxio, l’exploration de l’astronef extraterrestre immergé au fond de la mer de Barrents. Tertio, la recherche des vestiges de l’arche de Noé au sommet du mont Ararat en Turquie. Ces trois découvertes appartiennent visiblement à une même énigme, qui se trouve à la fois aggravée et expliquée par des flashbacks intermittents : au temps des vikings, sous l’ère stalinienne, pendant la guerre froide (1952). Ainsi en va-t-il toujours de la méthode narrative chez Christophe Bec. Les séquences à suspens s’empilent, révélant tantôt des infos, ou reléguant soudain les grandes questions derrière des évènements inattendus et spectaculaires. Et les médiums entrent en jeu, et les militaires, et les espions… Tout cela fonctionne fort bien en matière de suspens, même si on connait désormais la propension de l’auteur à délayer la sauce en longueur (6 tomes ont été initialement annoncés). Chez Bec, la vérité n’est pas ailleurs, elle est surtout plus tard. Le dessinateur Stefano Raffaele met en scène cette aventure plurielle de son trait toujours réaliste et juste. Pour le pire, les personnages sont souvent figés ; pour le meilleur, les cases panoramiques spectaculaires et « dépaysantes » raviront pleinement les amateurs de science-fiction.
