L'histoire :
Déimos, fils d’Arès, décime les hommes de la région. Cydippe le voit notamment se défaire de cinq guerriers à la fois, avant de fuir avec Homère. Mais les cris démentiels du demi-dieu résonnent jusqu’au village voisin, dont Déimos se rapproche. Homère raconte alors à Eupirès, le chef du village voisin, l’histoire de Thalstri, la reine sans couronne. Née en Capadocce, dans un village peuplé d’amazones, Thalystri a perdu sa mère dans le massacre de leur ville par les Spartiates, menés par le Dieu de la guerre en personne, Arès. Celui-ci, exilé sur Terre par les autres dieux, se venge en semant la désolation sur son passage, et en détruisant les temples élevés à la gloire de ses congénères. Thalystri est sauvée par l’esclave de sa mère, puis elle est élevée par lui dans l’apprentissage des armes et de la guerre. Elle s’y révèle exceptionnelle. A la mort de son sauveur et mentor, le Troyen Marcus, la jeune femme part sur les routes à la recherche d’Arès et des Spartiates, pour se venger…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un monde d’hommes, l’amazone Thalystri a de quoi haïr les représentants du sexe « fort ». Voleurs, tueurs, pilleurs, violeurs, les hommes sont des porcs qui s’attaquent souvent à plus faibles, aidés et aveuglés en cela par un dieu revanchard. La jeune et belle amazone, plantureuse à souhait, ne laisse rien passer, et elle-même taillade et égorge à tours de bras, afin de se venger des meurtriers de sa mère et de son peuple. Cette histoire va connaître un rebondissement inattendu à la fin, et le vieil Homère, aveugle, qui n’a plus le don de divination, est ici sous la menace directe d’un demi-dieu fou, aveuglé par la haine. On est ici en plein dans la thématique de la série dirigée par Jean-Luc Istin : la vengeance des hommes contre les dieux. Le nouveau duo aux manettes, Patrice Lesparre au scénar et Roberto Viacava aux dessins, gardent la patte commune à tous les Oracles : une histoire en lien avec la mythologie (les amazones étaient en fait les filles d’Arès), rythmée et souvent violente (toutes les histoires de la mythologie sont violentes). Les dessins, riches et colorés, donnent lieu à des séquençages très efficaces, cinématographiques. Les têtes des personnages semblent quelquefois un peu disproportionnées, ce qui exagère leurs émotions et leurs réactions, encore plus humaines. L’histoire, somme toute classique, se déroule sans heurt jusqu’au dénouement, qui éclaire sous un jour nouveau le périple d’Homère et Cydippe. Un bon divertissement.
