L'histoire :
Les Américains envoient une grande escouade pour éliminer la menace étrange qui se trouve à Wewelsburg. C'est donc une gigantesque bataille qui se dessine et les avions tombent comme des mouches dans les deux camps. L'extraterrestre observe calmement la menace se rapprocher. En effet, toute cette bataille n'est qu'un leurre et une diversion pour que certains pilotes puissent accéder au centre de l'opération. L'objectif est simple : larguer la bombe atomique pour éradiquer la menace surnaturelle. Les Américains y parviennent non sans mal car les pilotes nazis défendent les positions d'arrache-pied. Le jet d'escorte et le bombardier s'en tirent cependant, mais il reste encore deux intercepteurs allemands en vue. Les défenses au sol cessent le feu. La bataille fait rage et le jet détruit les deux chasseurs. Désormais, plus rien ne va arrêter les Américains. Le martien ne perd pas son calme pour autant. Il lève les bras et en appelle au pouvoir de Thor. Une immense boule d'énergie se forme autour du bombardier et le tout finit par exploser de l'intérieur. La bombe atomique n'a aucun impact puisque l'explosion ne sort pas de cette gigantesque bulle translucide. Les Allemands n'ont plus qu'à abattre le Jet pour anéantir totalement la mission...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wunderwaffen n'en finit plus : la série compte déjà 16 tomes ! Les derniers opus traînant en longueur, on s'attendait à s'ennuyer quelque peu sur celui-ci. Force est de constater que c'était un mauvais préjugé : Richard D. Nolane bouleverse quelque peu ses habitudes. En effet, le tome démarre tambour battant et la traditionnelle scène d'aviation, généralement au milieu de l'album, prend d'entrée à la gorge. Pour relancer la série, Nolane fait dans le spectaculaire et il faut reconnaître que c'est particulièrement efficace. Scènes de guerre, arme atomique, pouvoirs martiens, voyance, tout est bon pour en mettre plein la vue. Notre vue va d'ailleurs en prendre plein les mirettes avec cette immense boule d'énergie qui va traverser tout l'album. Tout est ainsi bien plus prenant et rythmé que d'habitude, certainement parce que l'extraterrestre dévoile enfin ses cartes. Malgré tout, le mélange d'histoire, d'utopie et de surnaturel peut paraître parfois indigeste ou peu crédible. En effet, l'enquête menée par les Américains à l'aide d'une voyante autiste est un peu ridicule, sans compter le rôle exceptionnel de Murnau, alors qu'il n'a aucune identité propre. Cependant, l'action est bien au rendez-vous et Nolane ménage bien ses effets. Maza n'est pas en reste au dessin, son graphisme est bien mieux mis en valeur, avec une colorisation plus nette et moins sombre. Ce tome supérieur aux autres relance habilement la série.
