L'histoire :
La boule d’énergie provoquée par le Visiteur continue son chemin, menaçante et inquiétante dans le ciel. Les autorités allemandes s’affairent, craignant que ce nouveau phénomène n’échappe à tout contrôle. Murnau a la délicate mission d’annoncer la nouvelle à Himmler : la boule surnaturelle va s’écraser sur Auschwitz ! Il ne reste donc plus que quelques heures pour évacuer les lieux. Évidemment, le chef des SS est furieux, mais il décide de faire confiance à Murnau, non sans le menacer si sa prédiction est erronée. Dans le camp, c’est l’effervescence totale. La sirène d’évacuation retentit en un long hululement strident. Les nazis forcent les prisonniers à évacuer les lieux et bousculent tout le monde sans ménagement. Dans la précipitation et la cohue, des enfants sont écrasés par la foule. Pendant ce temps, dans le ciel, des avions allemands suivent la boule, tentant de s’en rapprocher au plus près pour prendre des photos pour le führer. Tant et si bien que l’un d’eux perd le contrôle de l’appareil et finit par imploser, brûlé par la source phénoménale de l’énergie. Suspendue au-dessus de la surface de la Terre, une inquiétante soucoupe volante observe ce qu’il se passe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme la seconde guerre mondiale ne s’arrête pas en 1945, la série Wunderwaffen n’en finit pas de durer avec déjà le tome 17 ! Et il faut le reconnaître : le temps ne semble pas avoir d’emprise sur elle. Richard D. Nolane a trouvé son rythme de croisière (ou de voltige aérienne) pour offrir un produit parfaitement calibré. Ainsi, on renouvelle toujours l’intérêt avec le développement de l’intrigue sur le Visiteur. L’occasion de surprendre avec quelques petites surprises bien pensées. Avec son uchronie, Nolane s’offre aussi quelques « revanches » sur l’Histoire, en saccageant notamment le sinistre camp d’Auschwitz. La page martienne prend une large place dans le récit mais qu’en est-il de l’aviation allemande, me direz-vous, nerf de la guerre de cette série ? Qu’on se rassure : une grande partie décrit (encore et toujours) une course-poursuite aérienne et quelques morceaux de bravoure des pilotes. A cela s’ajoutent quelques manipulations politiques (ah ce satané Himmler !), un petit passage amoureux et un énième cliffhanger. Vous obtenez alors tout ce qui fait le succès de Wunderwaffen. D’autant que Maza est au sommet de sa forme avec un dessin de plus en plus clair, net et précis. Que les lecteurs se réjouissent : la série a encore de beaux jours devant elle.
