L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque) :
- Spawn #176 - 177 : The Monster in the Bubble (Le monstre dans la bulle) : En retrouvant son frère Richard, Spawn accède à l'histoire de sa famille et à ses secrets : le mystérieux Mammon aurait hanté les Simmons dès ses origines, lors de la guerre de Sécession. Et sa mère l'aurait assidument fréquenté alors qu'il se faisait appeler Maléfik...
- Spawn Godslayer #4 : The Winter King part 4 (Le Seigneur de l'Hiver, partie 4) : Bairn, le tueur de Dieux, et son compagnon Dromo, progressent dans les terres d'Uhmber. C'est le royaume d'Urshrek, le Seigneur de l'Hiver. Le combat s'engage et Bairn pense avoir pris l'avantage quand son adversaire puise une énergie provenant des âmes sacrifiées à son culte...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cette dernière pige de Geirrod Van Dyke parmi les graphistes, on regrette presque que l'incursion à l'époque des Yankees et des Sudistes ait pris fin si vite. Et le retour à la temporalité contemporaine s'avère douloureux pour notre Spawn, qui constate amèrement que Mammon, ce démon supérieur et mystérieux, détient une bonne partie des clés de sa malédiction. Finies donc les huiles et pigments si chatoyants, qui nous avaient projetés du temps des cow-boys. C'est donc en pleine poisse urbaine qu'on revient. Mais le talent de Van Dyke s'y exprime bien, même si les décors et les sujets se prêtent moins à la flamboyance. Pour autant, son visuel marquant oblige même Brian Haberlin à adopter un style qui s'en rapproche, pour assurer une transition cohérente. On repart ainsi pour un tour, où l'horreur et le fantastique reprennent le dessus et imprègnent leur marque avec ce Monstre dans la Bulle. Pour ce numéro, on pourra cependant compter sur le Godslayer pour être dépaysés. En effet la série Heroic Fantasy délivre des planches toujours aussi réussies. Philip Tan est l'illustrateur idoine pour ce récit épique, qui est une nouvelle version de la malédiction des Hellspawn, dans un monde qui peut faire penser aux Elric le nécromancien de Michael Moorcock. Et comme on n'hésite pas à comparer ce Bairn, Tueur de Dieux, à la littérature, la conclusion sous forme d'une courte nouvelle étrange et romantique nous conforte bel et bien dans notre ressenti. Encore un bel opus !