L'histoire :
Rome, West Virginia. Cette petite ville n'a rien en commun avec la grandeur de la capitale italienne. C'est un petit bled rural, avec sa population d'un revenu moyen modeste, comme on en trouve des milliers aux USA. A ceci près qu'elle est depuis quelques mois le théâtre d'un conflit qui ne se dit pas. Des dizaines de personnes semblent être possédées par une puissance maléfique. Ils deviennent agressifs, ne reconnaissent plus leurs proches, finissent par se reclure et s'abriter de la lumière, en proférant des paroles sans sens, avant de se mettre à perpétrer des agressions physiques d'une rare violence. Kyle Barnes a connu cela. Ce mal a frappé sa mère et sa femme mais il a découvert qu'il possédait une sorte de pouvoir : il est capable d'expurger ce mal des corps qui en sont infestés. Il y a peu, un leader appartenant à ceux qui préparent la fusion, ce moment où le mal prendra définitivement le pas sur les hommes, a été assassiné par les alliés de Kyle. Son remplaçant arrive à Rome et ses méthodes sont encore plus brutales...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce volume qui contient les épisodes #31 à 36, les choses s'accélèrent, mais juste à la fin du volume ! On a en effet le sentiment que ça ronronne un peu : Kyle et les siens sont en planque et la traque se met en place, sans grand résultat pour les «possédés», jusqu'au moment où une erreur va permettre de localiser la petite communauté qui échappe au phénomène de possession maléfique. Malgré deux tiers sans grande surprise, l'ambiance reste tendue, pour ne pas dire irrespirable. Ici, ce bled nommé Rome constitue le théâtre d'un huis clos. Robert Kirkman réussit à rendre hyper crédible une suite d'évènements complètement barges, mais qui ne sortent pas de la ville. La traque est lancée, avec un nouveau grand méchant terrifiant, car il est aussi brutal avec ses ouailles qu'avec ceux qu'il veut anéantir. Chaque camp avance dans sa stratégie, jusqu'à ce que les traqués acceptent l'idée que la confrontation finale est inéluctable. Une fois de plus, la logique des personnages, ce qui les motive, leur propre conception de la meilleure stratégie de survie, constitue le moteur de la narration. Et puis arrive la dernière partie de cet opus, qui redistribue les cartes presque de A à Z. Cette fois, ci, on passe à une étape supérieure et on a de bonnes raisons de penser qu'on se dirige fatalement vers l'acte final. Alors c'est un drôle de N°6, qui donne l'impression de ronronner longtemps, avant qu'on ne le referme, encore une fois, en étant pressé de lire sa suite. Et avec ce diable de Kirkman, on se dit qu'on a beau penser que les évènements vont tourner dans un sens ou un autre, on sait qu'il est surtout capable de nous surprendre encore et encore, pour nous amener là où on en a pas la moindre idée ! Une série qui reste toujours aussi addictive !