L'histoire :
Ligoté et enfermé au fin fond d'une cave, Kyle Barnes a été kidnappé par Sidney et les siens. Le commanditaire de ces possédés vient discuter avec son prisonnier. Il compte lui détacher les liens de ses jambes et lui dit vouloir voir en lui un allié. Kyle lui rétorque qu'il sait qui est Sidney : le Diable. Ce dernier se gausse. Il n'est pas celui qu'il pense. Il est aujourd'hui achevé et depuis qu'il a laissé son esprit être différent, il ne laisse plus jamais ses pulsions atroces et meurtrières s'emparer de lui. Alors que Sidney coupe les liens enserrant ses jambes, Kyle se redresse et se jette sur son geôlier. Il le frappe puis fonce vers la porte. Sidney lui rattrape un pied, provoquant la chute de Kyle. Alors qu'il se relève, un des sbires de Sidney le pointe avec son fusil à pompe, prêt à tirer. Le kidnappeur défend Caleb de tirer et lui ordonne de remettre Kyle dans sa cellule. De son côté, le révérend cherche désespérément où peut bien être Kyle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est dans une bien fâcheuse situation que nous avions laissé Kyle Barnes à la fin du troisième tome. Dès l'ouverture de cette suite, le scénariste Robert Kirkman nous offre un échange extrêmement tendu entre le héros et son ravisseur, le démoniaque Sidney. Comme toujours avec Kirkman, la mise en scène est maline et installe une atmosphère toujours plus pesante, voir oppressante. Qui est réellement Sidney s'il n'est pas le diable ? Comment Kyle et même le révérend vont-ils bien pouvoir s'en sortir lorsque l'on aperçoit l'immensité de la menace ? On replonge facilement à chaque fois dans ce récit horrifique minutieusement travaillé. L'histoire est toujours surprenante et n'a aucune difficulté à nous effrayer. Les frissons ne prendraient pas sans la prestation incroyable de Paul Azaceta. Le dessinateur n'a pas le trait le plus détaillé ou réaliste mais son talent à rendre expressif chaque scène ou personnage impressionne. Il est d'une régularité sans faille et délivre probablement son meilleur travail depuis le début de sa carrière. Et que dire de la colorisation d'Elizabeth Breitweiser dont chaque teinte est choisie judicieusement et enrichie un peu plus encore un graphisme qui n'en demandait pas tant. Que les auteurs d'Outcast soient maudit, on est accroc !