L'histoire :
Le Révérend se remet tant bien que mal de sa rencontre avec Sidney, le prétendu frère d'un voisin de Kyle. Ce dernier lui a demandé d'arrêter de fouiner un peu partout et lui a gravé un pentagramme au niveau du cœur à l'aide d'un couteau. Le Révérend se panse dans sa salle de bain et ressort de cette entrevue flippante avec la certitude que le Seigneur lui demande de défier cet homme qui a tout l'air d'être au service du mal. Megan, de son côté, s'est rendue à Charleston pour y voir Allison, l'ex femme de Kyle. Cette dernière avoue toujours penser à son ancien mari. Kyle a emprunté la vieille voiture de Norville, avec l'accord de Sidney. Il se rend d'abord chez Mildred, la dame âgée qui, lors de sa visite avec le Révérend, avait refusé qu'il la touche. Cette réaction à son encontre étant la même que celle des personnes possédées, cela intrigue fortement Kyle. En arrivant devant la maison de Mildred, il finit par repartir. Il passe cependant chez Joshua, pour voir s'il va toujours aussi bien depuis leur rencontre. C'est le cas. Kyle retrouve le Révérend et lui fait part de son envie d'affronter ces démons...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On pouvait au départ se dire que Robert Kirkman, devant le nombre de projets en lien avec Walking Dead (du comics aux séries télévisées) n'avait pas forcément beaucoup de temps pour scénariser plus qu'une ou deux séries (dont l'incontournable Invincible) régulièrement. Le bougre nous prouve clairement le contraire avec Outcast qui œuvre dans le registre horrifique, option exorcisme. Avec une maîtrise de la narration dont il a le secret et une galerie de personnages au passé nébuleux, il nous avait littéralement scotché avec le premier tome. Pour sa suite, intitulée Souffrance, Kirkman parvient à renouveler cet exploit avec une facilité déconcertante. Nous en apprenons plus sur Kyle Barnes (sur son don très particulier et sur les drames qu'il a vécus) ou sur les possédés. À l'instar de Walking Dead, le scénariste joue avec les nerfs des lecteurs et leur offre des rebondissements bien amenés et la plupart du temps surprenants. Même si l'on a pu voir un paquet de films sur un tel sujet (et quasiment aucun comic book d'ailleurs), Outcast reste original et bien fichu pour ne plus vous lâcher jusqu'à la dernière page. Le dessinateur Paul Azaceta impressionne véritablement sur cette série. Son trait est d'une efficacité rare et la colorisation parfaite d'Elizabeth Breitweiser permettent au visuel d'Outcast de se hisser au rang de son récit. Second opus et deuxième claque pour cette série qui n'en finit plus de nous impressionner par sa qualité et de nous faire flipper. Plus qu'une pépite, voici un joyau du genre !