L'histoire :
Rome, état de Georgie, USA. La petite bourgade n'a rien à voir avec la cité des dieux romains, mais elle est devenue le théâtre de la lutte que la Lumière et les Ténèbres se livrent depuis toujours. La plupart de ses citoyens a succombé à un mal étrange. Ils sont pour ainsi dire tous possédés et se livrent aux pires atrocités. Kyle Barnes et une poignée de ses proches échappent à la règle et ils forment ensemble une poche de résistance. Lui et tous ceux qui l'entourent ont ainsi semblent imunisés contre le mal qui ne cesse de s'étendre. Kyle possède, ainsi que quelques uns de ses proches, le pouvoir d'expurger ce mal du corps des infectés. Sans qu'il n'arrive à pouvoir l'expliquer, il est comme un exorciste... Lui et son clan se sont réfugiés dans une ferme mais Allison, la femme de Kyle, présente d'étranges symptômes. Elle est comme dans le coton et se met à dire qu'elle accueille la Lumière qui les sauvera tous, ainsi que le reste de l'Humanité, à moins que les Ténèbres ne prennent le dessus, parce que les infectés font désormais le siège de la ferme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Robert Kirkman clôture en 48 épisodes une nouvelle série horrifique à ajouter à son palmarès, basée sur le concept d'un mal qui se diffuse puis finit par être tenu en échec par une poignée d'humains qui se sont trouvés un leader. Alors ce dernier volume nous réserve une fin attendue en forme d’apothéose, où le spectacle réside dans «la fusion», celle qui naît du combat final entre les forces des Ténèbres et celles de la Lumière. Le scénariste utilise dans Outcast bien des thèmes qui sont un peu son dada, l'horreur bien sûr, la survie, la famille, les choix que les personnages font au regard de leur propre morale, leur souffrance et la quête du bonheur si difficile à trouver pour chacun d'entre-eux. Il a également choisi un rythme narratif assez binaire où la tension s'installe jusqu'à ce que l'action lui succède soudainement, comme une déflagration. Alors, même si Paul Azaceta fait un travail formidable en donnant vie à chaque personnage dont il dresse des portraits toujours réussis, même si le visuel présente une esthétique inquiétante grâce aux couleurs d'Elizabeth Breitweiser, on retiendra d'Outcast son aspect classique et guère surprenant, une fois les premiers épisodes passés. On en arrive même à penser que l'ensemble aurait gagné à être plus court car maintenant qu'on en connaît la fin, on se dit que bien des développements, en particulier à l'égard de la mère de Kyle, n'avaient qu'un intérêt très limité. Voilà, Outcast s'inscrit dans le divertissement, mais il fait incontestablement partie des œuvres secondaires du prolifique scénariste. Il plaira néanmoins aux fans de récits d'épouvante.