L'histoire :
Nyx et Jim Downing ont réussi à obtenir une audience auprès du Haut Conseiller qui préside aux décisions du Monde Vert. Ils veulent le convaincre de ne pas sortir de sa neutralité, qui est la position prise par le Monde Vert depuis le conflit millénaire qui oppose l'Enfer au Paradis. Oui mais voilà, la situation est inédite et les perspectives sont telles que l'équilibre sera forcément rompu. La première hypothèse est que le Paradis profite de la guerre intestine entre démons et vienne ainsi à bout de l'Enfer. La seconde, c'est que Sinn s'empare du trône. Dans les deux cas, ce serait une catastrophe pour le Monde Vert. Le trône doit être occupé et le moindre mal serait que Cataclysme s'en empare. Sa constitution physiologique, qui fait qu'il n'est pas un démon « pur », devrait le mettre à l'abri de la folie et l’addiction destructrice que le trône produit auprès du Roi des Enfers. Le Haut Conseiller est par ailleurs persuadé qu'il est possible de négocier avec lui, ce qui ne sera pas le cas avec le reste des candidats. c'est ainsi que Nyx, devenue une jeune pousse du Monde Vert, voit sa requête rejetée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans de la série le savent, McFarlane aime bien embarquer de façon cyclique le lecteur en Enfer, sur les traces du Spawn. C'est donc une nouvelle fois le cas puisque l'arc qui va s'achever annonçait d'emblée l'issue à laquelle on s'apprête à assister : ça va cartonner dans tous les cercles de l'Enfer ! En effet, avec la vacance du trône, s'est ouverte une période trouble et surtout une guerre que les prétendants se sont déclarés. Plusieurs démons supérieurs, dont Cogliostro, aux pouvoirs amplifiés et qui se fait désormais appeler Sinn et bien sûr le mythique Clown, alias Violator, ont bien l'intention de s'en emparer alors que le Hellspawn refuse catégoriquement d'y accéder. Ajoutez que les forces du Paradis y voient une opportunité de plier le conflit millénaire qui les oppose au Chaos et pour finir, la présence du Monde Vert qui sort de sa neutralité et voilà l'étendue des protagonistes concernés. Cela fait du monde et c'est ce qu'il faut pour engager une furieuse mêlée ! Cet album réunit donc les #345 à 350 qui marquent le début de la bataille finale. Mais 160 pages qui alternent bla-bla, pas très loin des dialogues entre le général Hydargos et son vassal Minas dans Goldorak, puis grosses bastons et à nouveau salamalecs entre affreux démons et on repart pour un tour similaire (patati patata et bim bam boum), sur 160 pages, cela finit par être rébarbatif. C'est aussi le bon moyen pour perdre en intensité. C'est donc le paradoxe de ces épisodes : ils sont censés pulser à mort mais ça ronronne bien trop du fait d'une narration répétitive, qui devient aussi très prévisible. Bref, on voulait un blast, on ne l'a qu'en courant alternatif... c'est ballot. Côté dessins, le trio d’artistes fait le taf, avec cette charte graphique qui tire un poil vers le manga, histoire d'attirer les jeunes et renouveler le lectorat. Pas notre tasse de thé non plus, mais il en faut pour tous les goûts. Bon, on va quand même vous dire qu'il n'est pas impossible que l'issue débouche sur le sacre d'un candidat surprise... à moins que cela ne soit une candidate. La suite, pour la conclusion du run !