L'histoire :
Michael et Jane se sont dit «oui» pour la vie il y a seulement quelques jours. Alors qu'ils sont en voiture, arrêtés à un feu rouge, des types les braquent et exigent de s'emparer du véhicule. Si Michael est prêt à tout pour protéger sa moitié, cette dernière n'est guère effrayée et résiste. Le drame se produit lorsque les agresseurs leur tirent dessus... Quinze années plus tard, Michael se réveille avec un terrible mal de tête. Des corbeaux tournent autour de lui. Ils lui offrent la possibilité de se venger. Michael a du mal à admettre ce qui se passe mais en voyant la tombe de Jane, il comprend tout. Sa rage est immense et grâce aux oiseaux, il retrouve la trace d'un de ses agresseurs. Mort, il n'a peur de rien, pas même d'user de la violence à laquelle il s'était refusé à l'époque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série The Crow créée par James O'Barr a inspiré de nombreux artistes dès sa parution. Il n'y a donc rien d'étonnant à voir à présent d'autres récits publiés chez Delcourt, maintenant que le chef d'oeuvre d'O'Barr a été réédité. Midnight Legends est une collection de one-shot réunissant les différentes quêtes vengeresses offertes par les corbeaux contre des assassins sanguinaires. Pour ce premier numéro, c'est Jerry Prosser qui se charge de raconter comment Michael va s'en prendre à l'un des responsables de sa mort et de celle de son épouse. Seulement, si la volonté est là, l'accomplissement ne se déroulera pas exactement comme prévu. Le scénariste joue avec la narration pour mieux nous mettre dans la peau des différents protagonistes de l'histoire. Si le principe n'est pas nouveau, il n'était pas si courant en 1996, année de création de cette saga. Prosser bénéficie en plus d'un artiste qui est aujourd'hui une superstar du comics : Charlie Adlard. Loin de son style de Walking Dead, le dessinateur montre un trait fin, avec beaucoup d'aplats noirs. Certaines séquences sont même tramées énormément, afin de représenter une période très particulière de l'histoire. L'idée est bonne même si au départ, on pourrait être un peu désarçonné par cette approche plus brute du dessin. De quoi faire de ce premier Midnight Legends, un incontournable pour les fans du corbeau...
