L'histoire :
Le retour de Labrazio, ou de celui qui se fait passer pour lui, sème le trouble dans tout Lonely Street. Le Goon n'est pas vraiment d'humeur et il n'hésite pas à rosser quelques gars du coin, au cas où il leur viendrait à l'idée de verser un tribut à son ennemi. Au bar, avec Franky, il observe Charley Gadoue qui parle à une bûche qu'il pense être son frère Bill... Le Goon et Franky sont appelés par Busard. Ce drôle d’individu leur montre sa dernière prise : le prêtre zombie. En découvrant le nom de ce dernier, Busard a désormais la possibilité d'exiger de lui ce qu'il veut. Le Goon se ravit de ce nouvel atout. Après deux ou trois bonnes corrections, puis une visite à l'orphelinat, le colosse tombe nez à nez avec un ennemi dont il croyait là encore s'être débarrassé : Wicker, l'Homme sable !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les ennemis de Goon font des retours fracassants dans cette Calamité de conscience. Entre la menace Labrazio (mais est-ce bien lui ?), le retour de Wicker (l'Homme sable) et les plans du prêtre zombie, ce nouvel album contient son lot d'action et de surprises. Eric Powelll est toujours le seul maître à bord et livre six chapitres violemment drôles. Depuis Chinatown, l'auteur intègre en sus des éléments émouvants, intensifiant la souffrance de son héros. Ces petites touches ne sont pas de trop et rendent le colosse plus humain. L'histoire se divise en plusieurs trames dans cet opus, mais le fil conducteur concerne la main-mise de Busard sur le prêtre zombie. Ce rapport de force conduit à bousculer le statu quo de Lonely Street et prépare surtout les lecteurs à un beau retour sur le devant de la scène, dans le prochain volet, d'un personnage de premier rang. A signaler une petite incartade dessinée de l'auteur qui joue avec son humour (comme parfois dans les mangas) : désormais Powell himself fait partie intégrante de son propre univers ! Graphiquement, l'album est vraiment soigné et la colorisation de Dave Stewart sublime un peu plus encore le trait de Powell. Si un jour vous vous perdez et que vous arrivez par mégarde à Lonely Street, choisissez bien votre camp...