L'histoire :
Kizzie la vierge de fer est l'une des rares personnes en qui le Goon peut avoir confiance. Elle est celle qui l'a élevé et qui disparut brutalement... Enfant, elle est dans la même classe que Rooney, son frère. Ce dernier la protège chaque instant et lorsqu'un camarade de classe, Hugh, s'amuse à tirer les cheveux de sa sœur, Rooney la venge d'une manière trop brutale, puisqu'il le tue involontairement. Le jeune garçon fait alors disparaître le corps, ainsi que promettre à Kizzie de ne rien dire. Mais les ennuis vont grandissant pour lui et il choisit quelques années plus tard de quitter le cocon familial. Désormais, Kizzie est seule avec ses parents. Elle participe aux travaux des champs et devient même très forte ! Un ami de la famille, Martin la demande en mariage, pour le plus grand bonheur de ses parents. Seulement, la routine de cette relation déplaît à Kizzie, qui s'éprend d'un trapéziste de cirque lors d'une représentation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus les années passent, plus le statut de comics culte semble impossible à détacher de The Goon. Lentement, Eric Powell est parvenu à faire de son héros d'apparence brutale et de sa série au ton décalé une oeuvre atypique, attachante et jamais répétitive. Complaintes et lamentations est déjà le onzième album de la série et une fois de plus, il n'y a pas de place pour la lassitude. A l'instar du volet précédent, l'auteur opte pour des récits courts aux thématiques et aux approches assez différentes. L'album s'ouvre sur un épisode poignant mettant en avant la femme qui éleva le Goon : Kizzie. Eric Powell y relate ce destin maudit et les aléas d'une vie. Ensuite, l'auteur s'amuse à parodier les super héros dans un chapitre multipliant les références, ce qui le rend hilarant. Il y a aussi des courtes histoires narrés par un redneck, un préambule annonçant le retour d'un vieil ennemi du Goon. Drôle et provocateur, Eric Powell s'amuse autant que le lecteur dans son drôle d'univers dans lequel on aime replonger à chaque fois. En plus, certains passages évoquent les grands moments d'anthologies horrifiques comme Eerie ou Creepy. La maîtrise visuelle de l'artiste est d'ailleurs toujours aussi incroyable. Entre des planches ultra soignées et des caricatures appuyées, Powell impressionne toujours. A signaler une allusion à la couverture de l'album We're outta here des Ramones... Cet opus de The Goon a un petit air de transition avant un futur volet plus intense. Quand est-ce qu'il sort ?