L'histoire :
Dans son appartement de Lonely Street, Fred Paulsey passe un coup de téléphone à Sandy Wayne, une femme sublime qui lui a dit l'aimer à la folie il y a quelques jours pour le larguer aujourd'hui. Désemparé, l'amant éconduit se suicide lors de l'appel... Le Goon a souvent eu des peines de cœur. Alors qu'il s'est assoupi dans sa taverne favorite, il se réveille en sursaut après avoir pensé à un souvenir un peu triste. Ayant eu vent qu'une bande ennemie allait arriver, il quitte les lieux, s'étant fait au préalable accosté par une jolie femme prénommée Ramona... Alors qu'elle a retrouvé un nouvel amant et qu'elle est en plein ébat avec lui, Sandy Wayne croît apercevoir le fantôme de Fred Paulsey... Assis au milieu de la rue sur un tabouret, le Goon est prêt à en découdre avec la bande des Corbeaux. À ses côtés, il a Franky, Gadoue et Kid Garganthua. Lorsque déboule les différents types, ceux-ci sont étonnés de voir que Labrazio ait pu perdre face à un type comme le Goon. Les hostilités démarrent. Alors que les échanges pleuvent, Ramona vient prêter mains fortes à celui qu'elle draguait quelques minutes plutôt...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce qu'il y a de bien avec Eric Powell, c'est que nous ne sommes jamais déçu. Depuis plus de dix ans, il nous ravit avec les aventures du Goon tout en testant de nouvelles approches narratives ou visuelles. Le trait protéiforme de l'artiste n'a jamais été aussi varié et ambitieux dans son utilisation que dans ces 210 pages. Eric Powell offre probablement sa plus belle performance sur sa création et ce, depuis le début de la série. Concernant l'histoire, l'auteur nous montre une opposition entre le Goon et la bande des Corbeaux, des êtres assez effrayants et qui n'ont qu'une envie : prendre le contrôle de Lonely Street. Si l'on pense que l'on va avoir droit à une énième guerre des gangs, Eric Powell évite les redites en nous montrant un Goon toujours aussi torturé par ses maux de l'âme mais aussi en mettant en avant certains personnages secondaires comme Kid Garganthua. Les qualités habituelles sont toujours présentes puisque l'on retrouve un humour irrésistible, une violence décalée et un esprit cartoony omniprésent. Une fois de plus, nous insisterons sur les dialogues qui sont d'une qualité frôlant l'exceptionnel. En fin d'album, vous retrouverez sur plus d'une vingtaine de pages différents croquis et autres gribouillis de l'artiste. The Goon est un peu la claque que l'on aime bien se prendre de temps en temps, celle qui vous booste et vous sort de votre train-train quotidien. Génial !