L'histoire :
Le Goon apprend la présence de vampires scintillants dans l'un de ses quartiers. Accompagné de Franky, le caïd de Lonely Street se rend sur les lieux et tombe en effet sur de drôles d'énergumènes. Cinq suceurs de sang pailletés sont bien là. Malheureusement pour eux, ils reçoivent une raclée en bonne et due forme. Dans le foyer pour enfants, la vieille McGregg n'est pas vraiment ravie de voir les officiers de police lui ramener une nouvelle pensionnaire. Celle-ci est bien silencieuse ; elle est même mutique. Les autres enfants essaient de jouer avec elle, mais la nuit venue, elle se transforme en un monstre tentaculaire. Les bambins parviennent à enfermer la créature sous le parquet, le temps d'aller chercher leur fidèle ami le Goon. Ce dernier n'est pas très enclin à s'y rendre, car il est au beau milieu d'une belle soirée au bar. Après de nombreux verres, il part aider les enfants, titubant et moins patient que jamais...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
The Goon a su au fil des albums, consacrer Eric Powell, son créateur, comme un artiste complet. Capable de renouveler régulièrement sa série, l'artiste s'est constitué une base solide de lecteurs, qui attendent fiévreusement chaque nouvel opus. Pour "Malformations et déviances", Powell choisit de raconter plusieurs récits courts. Au travers de ceux-ci, il explore des univers qui lui sont chers, comme le burlesque ou le cirque (comme dans Chimichanga). Que ce soit à coup de poing ou de vannes bien senties, Eric Powell livre un album de haute tenue. Après plus de soixante épisodes, on aurait pu penser que la lassitude serait là et c'est le contraire puisque l'auteur est plus inspiré que jamais. Les personnages secondaires sont nombreux et offrent tous des moments bien délirants. Pour une fois, Franky a même droit à une histoire d'amour. Eric Powell est ingénieux et joue merveilleusement bien avec sa galerie de tronches, toutes plus horribles les unes que les autres. Il les illustre avec un soin et un attachement précieux. Chaque case est un bonheur pour la rétine et l'artiste a vraiment atteint des summums sur ces dernières productions. La colorisation de Dave Stewart est en plus un ajout qualitatif indéniable. The Goon ne s'est jamais aussi bien porté.