L'histoire :
Rien ne va plus à Lonely Street depuis que Labrazio est revenu d’entre les morts. Celui que le Goon avait éliminé s’est entouré de vils criminels comme Wicker, l’homme d’épines, ou la bande du cabaret burlesque de Madame Elsa. Les victimes sont plus nombreuses chaque jour. Busard ne peut rester en retrait et sollicite donc le Goon. Il lui raconte que la ville exige un choix de sa part. S’il souhaite obtenir une vie heureuse, il doit partir, maintenant. S'il reste, les hostilités débuteront. L’espoir du bonheur est pour la première fois proposé au Goon qui hésite longuement. Il fait ses adieux à Franky et aux autres, met ses valises dans le coffre de sa voiture et démarre. Puis pris de remords, il fait demi-tour et part secourir Norton, le barman qui vient d’être capturé par Labrazio et Wicker. Faisant une entrée remarquée, le Goon saisit une barre de fer et rosse les goules avant de propulser l’homme d’épines au loin. Enfin, face à Labrazio, il se rend compte que celui-ci n’est plus le même. Avant de s'enfuir, ce dernier lui annonce que ses ennuis ne font que commencer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une grosse année à attendre fébrilement le retour du Goon et des sales tronches de Lonely Street, Eric Powell comble les attentes avec ce Bal des damnés. Le tome 8 fait suite au retour de l’ennemi d’enfance du Goon, que tout le monde connaît sous le nom de Labrazio. L’histoire met plusieurs personnages en avant. Le principal qui en bénéficie n’est autre que le mystérieux Busard. Au travers d’un prologue captivant et d’une seconde moitié d’album qui lui est entièrement consacrée (il s’agit en fait de la mini-série Buzzard), le vieil homme se révèle touchant et, presque héroïque par moments. Ainsi, la série The Goon qui était assez bourrine dans un premier temps, se révèle plus profonde depuis le 6e opus Chinatown. Avec un véritable talent, Powell alterne donc ses deux approches et bonifie réellement sa série. Les progrès narratifs vont de pair avec ses dessins qui ont gagné en finesse. La colorisation de Dave Stewart apporte, quant à elle, un style plus personnel à la série. Entre humour et violence, émotion et surprise, The Goon confirme ses qualités au fil des années.