L'histoire :
Tommy Chandler s'entraîne durement à l'approche de son prochain combat contre Chuck Williams, une grosse frappe qui n'a perdu aucune de ses dernières confrontations et qui est un poulain du Goon. Un type nommé Sullivan entre dans la salle et lui propose de le faire gagner facilement. Le Goon, quant à lui, est réveillé au beau milieu d'un rêve par un zombie dont le corps est rempli d'explosifs. Avant d'exploser, il prévient le Goon d'un danger ainsi que de l'arrivée de mystérieuses personnes ! Le souffle brûle les vêtements du Goon qui en ressort, lui, indemne. Avec Frank, il se rend dans une boutique pour s'acheter des fringues lorsque, de nouveau, il est pris à parti par les mannequins qui s'animent et le préviennent d'un grand danger avant de se jeter sur lui. Le Goon fait valser ses poings et éclate les mannequins aussi sec mais il commence vraiment à s'inquiéter. L'heure du combat de boxe est venue et, afin d'empocher la mise, Sullivan fait prendre à Tommy une substance magique transformant le boxeur malingre en colosse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque année, Eric Powell vient nous resservir un nouvel opus de The Goon. Chaque fois, c'est avec un plaisir immense que l'on se replonge dans les ruelles sombres et mal famées de Lonely Street. Pour ce douzième volet, l'auteur a choisi des récits assez courts qui ont tous la particularité de mettre en avant les talents de cogneur du Goon et de son pote Franky. L'album s'ouvre sur un combat de boxe illégal où forcément l'on recroisera un vilain disparu depuis longtemps. Ensuite, on se retrouve dans un cirque, une des thématiques les plus appréciées d'Eric Powell puisqu'il l'exploite aussi sur Chimichanga et sur Billy The Kid. L'auteur se plaît à mettre en avant un bébé de pierre... L'épisode suivant est ensuite purement génial. Faisant fi de son lectorat (américain, initialement, ou français, le cas échéant), l'artiste présente un épisode où les dialogues ne sont quasiment qu'en espagnol. L'explication tient au fait que l'action se déroule au Mexique et que le monstre qui est la vedette est une version alternative du Chupacabra. La suite de l'album est du même tonneau, entre les hommages permanents aux EC Comics ou autres Eerie et Creepy, le tout avec une approche bien décalée. Eric Powell est en outre un dessinateur qui ne cesse de surprendre par la qualité de son trait. Une fois de plus, il nous offre une très belle prestation et les lecteurs auront même le plaisir de voir à l'œuvre Kyle Hotz et Mark Buckingham le temps de quelques pages. The Goon est en quelque sorte le péché mignon des fans, la série que l'on chérit tant dès l'instant où on l'a découverte. Si ce n'est pas encore le cas, il est toujours temps de réparer cette grossière erreur.