L'histoire :
Un homme masqué est allongé sur le sol d'une pièce plongée dans la pénombre et commence péniblement à se relever. Il semble clairement déboussolé et cherche à savoir dans quel lieu il se trouve. Une voix émerge soudainement de l'obscurité afin d'apporter des réponses à ses questionnements. Il s'agit de Sir Reginald Hargreeves affublé de sa célèbre pipe qui s'avance tranquillement vers l'homme afin de lui expliquer la situation désagréable dans laquelle ce dernier se trouve. Ces célèbres enfants qui forment le groupe de héros appelé Umbrella academy ont vaincu le vilain et l'ont arrêté. Pas d'appel à la police pour ce genre d'individus, la méthode Hargreeves est nettement plus radicale et originale. Sans perdre de temps, il lui confie une valise en le dirigeant prestement vers un portail dimensionnel en direction de l’hôtel Oblivion. Ce dernier a pour particularité de se situer dans un monde perdu au cœur du néant et de servir de prison d'où on ne s'évade pas aux individus mis hors d'état de nuire par l'équipe de héros. Cependant, depuis les événements de Dallas, les membres de la célèbre famille dysfonctionnelle sont éparpillés au quatre coins du globe mais une nouvelle menace va les réunir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'excellente adaptation en série TV sur la plateforme Netflix a apporté une visibilité énorme au comics qui semblait être tombé au fin fond des oubliettes de la création éditoriale. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, les fans de la première heure comme les nouveaux convertis ont appris avec surprise la sortie imminente d'une suite aux aventures déjantées de la Umbrella academy. Le sentiment qui ressort à la première lecture de ce nouveau volume est une impression gênante de n'avoir compris que de trop rares bribes du récit tant la multitude de courtes histoires entrecroisées gangrènent la cohérence du volume. Gérard Way perd rapidement le lecteur à vouloir développer trop d'intrigues à la fois qui s'enchainent à un rythme effréné avec une galerie surchargée de personnages en des lieux éparpillés. On apprécie cependant toujours l'impressionnante capacité créative du scénariste qui fourmille d'idées incroyables qui donne de la consistance à son histoire et en font sa savoureuse originalité. Le dessin de Gabriel Moon apporte toujours son cachet si singulier à cette série même s'il renforce l'impression de confusion du récit avec des cases parfois trop chargées. C'est dommage car la première lecture est donc mitigée alors qu'une seconde permet de mieux décrypter les tenants et aboutissants de cette histoire haute en couleur.
