L'histoire :
Fille de l’ambassadeur en Vanvervanie, Polly est une petite fille sérieuse et sage, en pension dans un établissement scolaire flottant mais non moins respectable. Régulièrement, son amie Anastasia tente d’éveiller en elle la flamme de l’aventure, notamment à travers des romans qui ne sont pas du goût de Mme Lovejoy, la préceptrice. En effet, Anastasia ne rêve que de s’évader de cette école étouffante et de découvrir le port de Saint-Helvetia où la pension est amarrée, réputée pour être la ville la plus exotique du monde. Malgré les tentatives de dévergondage d’Anastasia, Polly respecte la bonne éducation qui lui a été inculquée. Une nuit pourtant, une brise d’air la réveille. Quand elle ouvre les yeux, elle s’aperçoit soudain que son lit est treuillé par la fenêtre de sa chambre, jusque sur une caravelle voisine ! Comprenant qu’elle est en train d’être enlevée par des pirates, Polly s’évanouit. A son réveil, elle croit avoir fait un cauchemar, mais elle découvre qu’elle est vraiment à bord d’un vaisseau pirate ! Un barbu dénommé Scrimshaw lui apprend alors qu’elle est la fille de Meg Malloy, la reine des pirates, et qu’elle est dorénavant leur nouveau chef…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un parcours moyennement convaincant dans le monde des comics américains, Ted Naifeh semble avoir trouvé sa voie dans les récits d’aventures pour la jeunesse. Il suffit de parcourir les premières pages de Polly et les pirates pour s’en convaincre : cette série a tous les atouts pour séduire et accrocher les plus jeunes. Sans détour, droit au but, la grande aventure débarque dans la vie d’une jeune héroïne-comme-tout-le-monde, qui ne l’attendait pas du tout. L’assimilation au personnage est d’autant plus forte, qu’en termes d’aventures, le registre de la piraterie tient le haut du pavé. Le type de graphisme et le rythme insufflé au récit, quasiment identiques à ceux d’un dessin-animé, contribuent à mettre le « degré d’absorption » au maxi. En effet, le dessin enfantin, d’une grande lisibilité, occupe de larges cases et ces 32 planches d’aventure se traversent à toute vitesse. Ce premier épisode, dit d’exposition, nous présente essentiellement la jeune fille, son passé méconnu et nous prépare donc à nous ébouriffer d’embruns dans les épisodes à venir. Or l’éditeur, les Humanos, annonce également la couleur : un épisode est à paraître tous les 2-3 mois (6 sont apparemment prévus en 4e de couverture, jusqu’en juin 2007). A l’abordage moussaillons !