L'histoire :
Après bien des aventures, la gentille Polly-Ann Pringle transformée en capitaine pirate a fini par mettre la main sur le trésor de sa maman, Meg Malloy, la reine des pirates. Il s’agissait tout simplement… d’un tableau unique ! Laissée spécialement à son attention, la toile la représente bébé, sur les genoux de sa maman. Pour repartir de cet endroit, c’est alors une autre paire de manche : l’île au trésor est menacée par un énorme navire de guerre de l’empereur. Désormais habitée par une extraordinaire acuité pour la piraterie, Polly fait tout d’abord une diversion en tirant des coups de canons depuis le rivage. Puis, après avoir embarqué sur son vaisseau, elle fait mine de s’éloigner. Le navire de guerre étant plus rapide, Polly vire alors de bord et fonce vers lui… avant de tirer à coups de tromblons sur les focs du bâtiment ennemi. Incapable de manœuvrer, le vaisseau impérial s’immobilise. Polly en profite pour mettre à profit son plan en faisant une incroyable acrobatie. Attrapant une corde, elle se jette dans le vide du haut du grand mât, et balance dans la cale du vaisseau ennemi, là où se trouvent les munitions, un baril de poudre avec une mèche allumée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce sixième volume met un terme au premier cycle d’aventure de Polly, sorte de Candy dans un univers décalé de la flibuste. Ce cycle aura permis de faire connaissance avec cette jeune demoiselle, transformée d’ingénue en redoutable pirate, le temps d’une bonne vieille chasse au trésor. Le magot découvert est pourtant singulier : il s’agit essentiellement de la prise de conscience d’une aptitude héréditaire pour la piraterie, léguée par sa maman. Scénariste et dessinateur, Ted Naifeh conduit son histoire à terme, de manière cohérente et aboutie. Quant au lecteur, il aura surtout découvert un ton très particulier volontairement naïf, mais très fluide. Epurés au maximum, dessin et narration ciblent le jeune public de manière optimale. Les archétypes pullulent, la logique des évènements et la psychologie des personnages sont très sommaires, et pourtant notre âme d’enfant se laisse volontiers absorber par ces aventures trépidantes. Le principe des parutions régulières, en feuilletons (un épisode tous les 3 mois), se prête effectivement à ce genre de récit. Sans doute l’est-elle encore plus en format souple (comics), tel que cela parait certainement outre atlantique… Sans doute les habitués des formats cartonné « à la franco-belge » s’y seraient néanmoins retrouvés si l’éditeur avait réuni ces histoires par deux ou par trois. A voir pour le prochain cycle ?
