L'histoire :
Après avoir appris qu’elle était la fille naturelle de la redoutable pirate Meg Malloy, Polly Pringle a regagné sa chambre au sein du pensionnat pour jeune fille de bonne famille, sans que Mme Lovejoy ne s’aperçoive de quoi que ce soit. Mais elle a aussitôt été enlevée par le beau et ténébreux capitaine Claudio, qui l’a emmenée sur son vaisseau ! Ce dernier lui propose alors un marché : qu’elle accepte de lui livrer la carte du fabuleux trésor des pirates et il ne ternira pas sa réputation de petite fille modèle. Forcée d’accepter, elle ignore néanmoins où cette fichue carte peut se trouver ! Elle rend donc visite à son fidèle Scrimshaw qui lui avoue avoir été un temps le propriétaire dudit document. Il l’avait alors caché, et durant de nombreuses années, dans la doublure de son tricorne (chapeau de pirate) ! Mais il lui apprend également qu’un jour, lors d’une effusion de joie immodérée, il a lancé le couvre chef très haut en l’air, au beau milieu d’une foule… et que quand il s’est rendu compte de sa grosse bêtise, il était trop tard. Le tricorne était perdu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pas de grand bouleversement chez Polly : elle partage toujours son temps entre sa p’tite pension pépère et d’incroyables rencontres de pirates qui lui font révélation sur révélation. C’en est même tellement incroyable qu’elle refuse toujours de croire qu’elle est l’héritière d’une célèbre pirate et que de fait, l’auteur entretient chez le lecteur le doute sur la réalité de ces aventures : Polly ne serait-elle pas en train de rêver qu’elle vit des aventures de pirates ? Evidemment, pour que cette histoire reste cohérente et plausible, et que l’ambigüité perdure, il faut que tout se déroule dans un faible rayon d’action : sinon, comment Polly peut-elle regagner son lit sans que ses petites camarades s’aperçoivent de ses absences ? Le récit de Ted Naifeh atteint ici ses limites, et stagne donc dans un rayon d’action restreint : le port de St Helvetia. Polly coupera-t-elle le cordon ? Acceptera-t-elle d’empoigner son fabuleux destin ? Le principe de la série vise t-il à brider ad vitam les aventures de la jeune fille ? Vous le saurez dans 3 mois, lors de la parution du prochain épisode de 32 planches de cette série qui fleure bon les « japanimes » de notre enfance…