L'histoire :
Pour préserver sa réputation au sein de son pensionnat pour jeunes filles modèles, Polly a du trahir le vieux pirate Scrimshaw. En effet, elle a révélé à son ennemi le capitaine Claudio, où se trouvait la fameuse carte qui mène au trésor de ma reine des pirates. Aujourd’hui, Scrimshaw est sur le point d’être jeté aux requins et Polly se sent toute honteuse. Seule consolation à cette situation insupportable : elle a découvert le propriétaire du tricorne (un chapeau de pirate) dans le fond duquel se dissimule la carte. Il s’agit du professeur Swoon, un écrivain spécialisé dans l’histoire de la flibuste. Elle décide donc de passer à l’action, et donne rendez-vous au professeur à la taverne « The Queen Meg ». Après un échange cordial, elle lui achète le tricorne qui contient effectivement la carte, ce qui laisse pantois le pauvre professeur passionné… Ce précieux document en main, Polly peut à présent négocier la vie de Scrimshaw. Galvanisée par l’enjeu, Polly grimpe sur le timonier du vaisseau de Claudio et se lance dans le vide pour attraper le vieux pirate au vol, avant qu’il ne tombe au milieu des requins…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après trois tomes d’atermoiements durant lesquels Polly n’en finissait pas d’admettre son destin, notre héroïne accepte enfin l’héritage de sa mère, la terrible pirate Meg Malloy ! La voilà qui passe soudainement à l’action, en tenue de corsaire, et qui, pour son baptême de pirate, se jette dans le vide du haut d’un mat accrochée à un filin. Comme le fait remarquer l’impitoyable Kutner Naff : « Comment une gômine qu’ô pôché toute sô vie dôns une vieille penchion collet-monté, a pu ch’trôncheformer en une chôcrée pirôte de choc comme chô ? ». Bref, passons sur les incohérences, cela donne tout de même le coup de sifflet de départ de la série. Il faut dire qu’avec un trait épais, de larges cases, sur 32 planches, chaque album représente à peu près le quart du contenu utile d’un bon vieil album de 46 planches au découpage plus consistant. Résultat, ça se lit vite, très vite (10 mn tout au plus) et cet aspect est un peu l’écueil de cette série pour les plus jeunes. Si le ton mis en place par l’américain Ted Naifeh joue toujours la carte de l’ingénuité, les dialogues se peaufinent néanmoins, notamment lors de la négociation de Polly avec le professeur. A suivre, dans 3 mois, avec L’île aux chimères…