L'histoire :
On voit bien que c’est le meilleur café de New York. La file d’attente est interminable ! Deadpool commence à s’impatienter mais l’un des passants se retourne et qui c’est ? Gambit en personne ! Les deux amis essayent de se remémorer le dernier moment où ils se sont vus. Deadpool s’en souvient : c’était la fameuse histoire avec Spider-Man et Daredevil. C’était il y a quelques temps. A cette époque, Spider-Man était en train d’admirer une porte antique en grès. Alors qu’il s’amuse à parler à une jeune fille, il reçoit un violent coup sur la tête. Un bâton rouge. Quand il lève la tête, il reconnaît Daredevil ! Il a l’air bien en colère et il veut l’arrêter. Évidemment, Spider-Man ne veut pas se laisser faire. Il profite de la sympathie des autres pour s’enfuir et la course poursuite s’engage. Les deux super-héros vont vite, très vite ! Mais rien ne va plus vite que les toiles de Spidey. Du moins c’est ce qu’il pensait…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette réédition est sûrement l’alliance la plus frapadingue de la collection VS avec Deadpool. Non pas que le duo du Mercenaire déjanté et du Voleur professionnel n'aille pas de soi. C’est simplement parce que Ben Acker imagine un récit très particulier et qui surprend sans cesse. Ça commence très fort avec un immense combat entre Spider-Man et Daredevil devant un chef d’orchestre puis c’est une grande course-poursuite dans un marché où les végétariens tentent de trouver de nouvelles appellations pour leur nouveau régime ! On enchaine les délires totalement ubuesques avec un Deadpool qui fait un concours d’alcool, qui prend une trempe sur plusieurs pages commentée comme un match de boxe puis qui devient un véritable Iron Fist ! La complicité avec Gambit est tout aussi croustillante et les deux compères nagent en eaux troubles. D’autant que leur chef Chalmers a de drôles de manières. C’est donc une série de missions qui se présentent et qui nous déstabilisent car on ne sait pas vraiment dans quoi on va atterrir. Pourtant, Acker parvient toujours à retomber sur ses pattes et propose finalement un grand récit qui a beaucoup de cohérence et beaucoup de malice… On sera tout aussi déstabilisé avec les dessins très caricaturaux de Danilo Beyruth. On ne peut pas dire que le graphisme soit très beau mais il a le mérite d’oser tout et les portraits un peu anguleux et humoristiques collent bien à Deadpool. Gambit et Deadpool, ça matche d’enfer !