L'histoire :
Encore une affaire rondement menée et qui servira de leçon aux autres : Deadpool a fait un carton à la Plaza Mayor. Son commanditaire est très satisfait, comme d’habitude. Il faut dire que Deadpool travaille pour Banks depuis longtemps. Si longtemps qu’ils sont même devenus amis. Wade Wilson a vu grandir son fils qui maintenant se déguise en Deadpool ! Pendant ce temps, le Punisher s’introduit dans la sinistre boîte de nuit le VS. Il a trouvé un poste idéal : agent de sécurité. Idéal car tous les bandits qui rentrent doivent présenter patte blanche et laisser leurs armes à la sécurité ! Jamais un travail de nettoyage n’aura été aussi simple. Le massacre commence et le Punisher est bien content d’avoir trouvé ce lieu où les bandits s’encanaillent et misent des sommes folles sur des combats de super-héros. Comme à son habitude, Frank Castle ne laisse aucun survivant. Pas même cette punaise qui s’appelle Radovan. Avant de lui coller une balle dans la tête, il écoute néanmoins son histoire. Pour garder la vie sauve, il est prêt à balancer du lourd. Il s’agit d’un investisseur qui blanchit tous les criminels du monde entier. Son nom : Banks !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini réédite de nombreux titres sur Deadpool comme pour mieux montrer que le mercenaire fou a formé des duos totalement improbables. Dans toutes les associations Deadpool VS… celle-ci est sûrement la plus prometteuse. Et le résultat est à la hauteur du casting : doux, dur et dingue ! Fred Van Lente nous régale avec un récit on ne peut plus moderne, raconté de façon fragmentée. Le graphisme de Pere Perez se prête parfaitement à cet art séquentiel très cinématographique et nous amène sans arrêt des surprises sidérantes. C’est pourtant une bonne vieille histoire de super-héros avec un fond de mafias plutôt classique mais tout est si parfaitement raconté qu’on se délecte du style à chaque page. Que ce soit les trouvailles visuelles avec le jeu des symboles sur les deux personnages ou les différentes voix off pleines de caractère, c’est du grand art. Lente utilise en plus de façon géniale cette agaçante capacité à se régénérer sans cesse de Deadpool mais cette fois cela en devient un outil narratif complètement dingue et puissant. On s’en doutait aussi mais le caractère ombrageux de Castle associé à la gouaille burlesque de Wilson donnera forcément des dialogues mémorables. Tout est réuni donc pour faire de ce one shot le meilleur de la collection : banco !
