L'histoire :
C’est presque un paradis sur Terre, l’île Sainte Cynthia. Victor Von Fatalis le sait bien puisqu’il va régulièrement se reposer et se ressourcer là bas. Il a d’ailleurs ses petites habitudes et on s’affaire à ce que tout soit prêt pour qu’il obtienne ce qu’il veut. Deadpool sait tout ça aussi et il rentre dans l’île, non sans tuer l’un de ses valets. Il rentre ensuite dans la chambre de Fatalis sans frapper et le dérange en pleine méditation. Pire : il le flingue en se faisant passer pour un des réceptionnistes. Deadpool quoi ! Sauf qu’il y a un petit hic. Alors que Wilson s’amuse et triomphe après avoir réussi la mission que lui a donnée le S.H.I.E.L.D., il ne voit pas que Fatalis n’est pas mort et qu’il se redresse. Quand il se retourne et qu’il voit Doom face à lui, les yeux injectés de sang, il est trop tard. Il prend une bonne décharge électrique dans le buffet et plus de Sainte Cynthia, plus de mission, plus de Deadpool ! Heureusement, il y a l’entre-deux mondes. Deadpool se remet petit à petit et prend un verre. Alors qu’il pense à la Mort, celle qu’il a toujours aimée de toute son âme, il l’aperçoit dans le miroir. Elle semble effrayée et elle appelle Deadpool à l’aide !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela ne vous aura pas échapper mais Deadpool revient sur le devant de la scène avec le nouveau film : Deadpool & Wolverine. Pour l’occasion, Panini ressort plusieurs titres en mini format (genre fascicule) à mini prix (4,99 euros). Chaque tome sera consacré à une confrontation/ alliance entre Wade Wilson et un autre personnage Marvel. Ici, ça démarre fort puisque le super-héros déjanté s’associe avec le monumental Thanos dans un récit complet. L’idée de départ est d’ailleurs particulièrement accrocheuse puisque la Mort a disparu, ce qui entraîne le chaos sur Terre. L’union improbable entre le Titan Fou et le mercenaire foldingue fait des étincelles, d’autant qu’ils sont en rivalité amoureuse, donnant des scènes et des dialogues vraiment croustillants. Lire un Deadpool, c’est l’assurance de passer un bon moment et de se fendre la poire. Cet opus ne déroge pas à la règle et on assiste à des délires complètement dingues : une grève de zombies pour rétablir leur droit, des disputes puériles entre Deadpool et Thanos, des voyages improbables et bien sûr, des blagues métafictionnelles sur l’univers Marvel. Le trait un brin caricatural d’Elmo Bondoc renforce cette sensation de « what’s the fuck ». Mention spéciale aux couvertures savoureuses de Tradd Moore, sublimes et hilarantes. Malgré cette impression de bouffonnerie, le scénario est très bien maîtrisé et l’histoire très bien racontée. Cela aurait pu devenir génial si les nombreux errements de Deadpool/ Thanos ne devenaient pas un peu lassants à la longue. L’ensemble reste tout de même du pur Deadpool, fun, sans prise de tête et original.