L'histoire :
C’est quelque chose qu’elle fait depuis longtemps : encore une mission de plus, presque la routine. Quand en plus elle est accompagnée des Avengers, Captain Marvel n’a aucun souci à se faire. Oui mais voilà : tout n’est pas comme d’habitude. Elle le sent déjà quand elle neutralise Tanalth. Elle ne se retient pas et ses coups sont beaucoup plus durs que d’habitude. Les choses empirent quand elle affronte Opale. Le combat tourne au carnage, tant la fureur de Carol Danvers monte dangereusement. Pendant qu’elle règle son compte à Opale, elle repense à son enfance, comme autant de flash-backs en guise d’uppercut. Pour chaque coup qu’elle donne, elle repense à son père, la violence qu’il avait envers son frère et l’obligation de se contrôler et ne pas venger sa mère... Carol est hors d’elle même à tel point que ses amis le remarquent. Même Miss Hulk est impressionnée par sa violence. Pour éviter l’irréparable, Captain America l’immobilise. Quelques heures plus tard, Tony Stark fait des examens sur Captain Marvel mais il ne trouve rien. Elle semble avoir du mal à maîtriser ses émotions en ce moment mais pour quelle raison? Serait-ce parce que c’est le jour de la fête des pères ? Toujours est-il qu’il la conseille de faire face aux problèmes et régler ça plutôt qu’attendre que les choses s’empirent. Carol sait au fond d’elle qu’il a raison. Et en guise de thérapie, elle n’aura pas beaucoup le choix : elle va être obligée de revenir sur les lieux de son enfance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les origines de Captain Marvel sont un peu étranges et particulières, d’autant que, comme le précise l’introduction, il ne faut pas la confondre avec Mar-Vell ni Miss Marvel et encore moins avec l’ancien nom que portait Shazam ! Et si on ne savait pas tout sur cette super-héroïne aux pouvoirs cosmiques ? C’est le point de départ que choisit d’explorer Margaret Stohl en 2018-2019. Cet éclairage nous plonge d’emblée dans l’enfance du personnage dans une très belle peinture de l’adolescence, de la difficulté de vivre et d'accepter les douleurs du passé familial. Stohl joue à plein régime sur les failles de Danvers pour mieux la rendre humaine et attachante. Pourtant, c’est bien paradoxal quand on découvre la chute à la fin de la mini-série et l’idée novatrice qui bouleverse tout ce que l’on sait sur Captain Marvel. Une habile pirouette donc pour un récit parfaitement calibré avec son lot d’actions et de moments de grosses bastons tout en développant intelligemment la psychologie de chaque personnage, que ce soit la mère ou le frère de Carol en passant par le petit ami Louis ou même Tony Stark ! On pourrait même dire que l’ensemble est presque trop parfait tant la structure est maîtrisée et manque un peu de fantaisie. Malgré tout, la réédition de cette histoire dans la collection Printemps des comics a toute sa place notamment grâce au dessin de l’excellent Carlos Pacheco. Son art fluide et la finesse du trait et des détails le place bien haut dans la constellation des dessinateurs Marvel. Un comics à l’image de son personnage principal : attachant !
